Cameroun : Le patron de la Commission des droits de l'homme poursuit son ancienne directrice de cabinet qui l'accuse de harcèlement sexuel
James Mouangue Kobila Président de la CDHC (PH)
Le Pr James Mouangue Kobila, Président de la Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC), accuse son ancienne directrice de cabinet d’ « allégations mensongères ».
Madame Judith Espérance Nkouete Messah, ancienne directrice de cabinet du Président de la CDHC, avait accusé son patron de « harcèlement sexuel ».
Selon une source interne de la CDHC qui a fortement requis l’anonymat, les accusations de Judith Espérance Nkouete Messah épouse Tsemo sont formulées au moment où elle est informée qu’elle sera traduite au conseil de discipline de l’institution pour « manquements graves » et « fautes professionnelles lourdes. »
S’agissant de cette procédure disciplinaire, alors qu’une action en justice était en cours, l’Ong Mandela Center avait dénoncé des « graves dérives éthiques » et une « théâtralisation de la CDHC » par son président.
Outre le grief de « harcèlement sexuel », l’ancienne cheffe de service de la traduction et de l’interprétation de la CDHC, accuse également son patron d’« outrage privé à la pudeur », « chantage », « blessures légères » et de « diffamation ».
Elle avait fait connaitre au public ces accusations au cours d’une interview sur la télévision Naija. Convoqué devant le juge, respectivement le 6 février et le 5 mars, le Président de la CDHC ne s’était pas présenté. Il est de nouveau attendu devant le tribunal le 7 mai pour être entendu.
Contre-attaque
Le 15 mars dernier, le Professeur d’université a choisi de porter plainte, à son tour, contre son ancienne directrice de cabinet, alors que l’affaire est pendante au tribunal depuis le 12 janvier.
Dans sa plainte, le Pr James Mouangue Kobila, dénonce 16 « allégations mensongères » et la « diffamation par voie de presse audiovisuelle ».
Il poursuit également le journaliste Brand Kamga de Naija TV et Wesleg Nanse, PDG de Naija International Group, pour « complicité de diffamation par voie de presse audiovisuelle ».
Ils sont tous attendus au tribunal de première instance de Yaoundé (TPI), le 2 avril 2024.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire