Togo : L'opposition ANC s'inquiète et alerte le chef de l'Etat sur un projet de changement de la Constitution
Jean-Pierre Fabre (ph)
L’un des principaux partis de l’opposition au Togo, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), alerte l’opinion nationale et internationale sur un supposé projet de changement de la constitution du pays et appelle par conséquent le chef de l’Etat et son parti à abandonner l’initiative en cours qui ne vise que leur maintien au pouvoir.
L’ANC a lancé cet appel le vendredi 15 mars 2024 lors d’une conférence de presse à son siège à Lomé.
Dans la déclaration rendue publique, le parti que dirige l’opposant Jean-Pierre Fabre a essayé de planter le décor de la situation qui se dessine pour l’avenir du Togo. Dans ce sens, le parti orange dit apprendre « avec réprobation et indignation, que le texte d’une nouvelle constitution “proposé par un “groupe de députés” est à l’étude par la commission des lois de l’Assemblée nationale, en vue de doter notre pays d’une nouvelle constitution, taillée sur mesure » afin de maintenir le Président Faure Gnassingbé au pouvoir.
En levant le voile sur le projet de changement de la constitution, l’opposant Fabre a dévoilé que « le régime veut passer d’un régime présidentiel à un régime parlementaire où le pouvoir exécutif sera détenu par un président du conseil des ministres ».
Tout en condamnant ce qui se profile à l’horizon lequel elle qualifie de « coup d’Etat constitutionnel », l’ANC a souligné que les « députés dont le mandat a expiré, s’arrogent indûment la prérogative de légiférer en matière constitutionnelle, dans le but de mettre en place une nouvelle Constitution, une nouvelle République ».
En estimant que le parti UNIR au pouvoir ne saurait imposer à tout le peuple togolais souverain un système de gouvernement, l’ANC convie toutes les forces vives, les partis de l’opposition togolaise et les organisations de la société civile à rester vigilantes et mobilisées pour faire barrage au coup de force en cours.
Rappelons que la proposition de loi visant la modification de la constitution a été faite par un groupe de députés. Selon nos regroupements, l’initiative pourrait déboucher sur un régime parlementaire avec le renforcement de la fonction du Premier ministre, qui changera de dénomination pour devenir le « président du conseil des ministres ». Il sera élu par l’Assemblée nationale.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com -
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire