Cameroun : À 19 mois de l'élection présidentielle, Atanga Nji écarte l'un après l'autre les potentiels concurrents de Biya
Le député du Parti Camerounais pour la reconstruction nationale (PCRN), Cabral Libii est contesté par Robert Kona, un des cofondateurs de ladite formation politique. Ce dernier vient en effet d'interdire à Cabral Libii, troisième à la dernière élection présidentielle de 2018 (avec 6,2% de voix), de convoquer une réunion au nom du PCRN.
Selon Robert Kona, le député Cabral Libii, président national du Pcrn, n'a plus de légitimité pour parler au nom du parti.
Soutien de l'administration
Les Camerounais ne sont pas dupes. La guerre au sein du Pcrn bénéficie du soutien de l'administration territoriale.
Selon une source au sein du Minat ayant fortement requis l'anonymat, le ministère dont a la charge Paul Atanga Nji a financé la bataille entre le président et le cofondateur du parti.
"Comment vous expliquez que Robert Kona, à la retraite a débarqué à Yaoundé en décembre dernier logé dans un palace de la capitale. Avec un véhicule climatisé et un chauffeur. Il a fait une conférence de presse à Yaoundé. Il a offert un buffet à l'issue de la conférence de presse. D'où lui viennent tous ces fonds?", s'interroge une source au Minat.
De nombreux observateurs affirment que Robert Kona bénéficie du soutien de l'administration Camerounaise qui lui accorde systématiquement les autorisations de manifestations publiques dans le seul but de fragiliser le PCRN troisième force politique du pays avec 5 députés et plus de 200 conseillers municipaux.
Le congrès que prévoyait d'organiser Cabral Libii, avait été annulé en décembre dernier par le sous-préfet du deuxième arrondissement de Kribi, en raison des "dissensions internes". Ces turbulences avaient été déclenchées par Robert Kona protégé de l'administration.
Pieuvre de la division
L'actuel ministre de l'administration territoriale est réputé pour diviser les partis politiques en vue de les affaiblir ou de les phagocyter face à l'ogre qu'est le Rdpc au pouvoir.
Atanga Nji entretient depuis plusieurs années, la division au sein de l'opposition. Après avoir mis en lambeaux l'UPC, parti historique du Cameroun il s'est attelé à décapiter le Cameroon People party (CPP), d'Édith Kah Wallah ou encore le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) en imposant à chaque fois, à la tête de ces formations politiques des dirigeants laquais et serviles acquis à l'administration.
Interdiction des alliances
Récemment, Paul Atanga Nji a interdit, les regroupements des partis l'opposition dans la perspective de l'élection présidentielle d'octobre 2025. Il avait qualifié ces alliances d'illégales.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire