Côte d'Ivoire : Man, grève des enseignants, voici les revendications persistantes, les écoles fermées
Réunion des membres des syndicats à Man (Ph KOACI)
Depuis le matin du mardi 12 mars 2024, une décision sans précédent a frappé les lycées et collèges publics de la direction régionale de l'éducation nationale et de l'alphabétisation de Man, en Côte d'Ivoire : ils sont fermés. Cette mesure fait suite au dépôt de craie par les enseignants, qui entament ainsi une période de grève de 72 heures.
Les syndicats locaux, notamment le Syndicat National des Enseignants du Second Degré de Côte d'Ivoire (SYNESCI) et le CNES-CI de la région, ont lancé ce mouvement suite à un préavis de grève déposé. La raison principale de cette action réside dans le non-paiement des primes de correction des examens du BEPC et du Baccalauréat de la session 2023, une problématique récurrente qui irrite les enseignants depuis plusieurs années.
La question de la responsabilité quant à ce retard de paiement demeure en suspens. Les regards se tournent vers le ministère de l'Éducation Nationale et de l'Alphabétisation ainsi que vers le Trésor Public. Chaque année, cette situation se répète, et malgré les promesses, rien ne semble changer.
Les enseignants ont exprimé leur frustration et leur déception face à cette inertie administrative qui impacte leur situation financière et leur motivation professionnelle. Sur diverses plateformes d'interaction entre enseignants, les discussions vont bon train. Un enseignant, sous le thème de l'année scolaire en cours "Soyons des citoyens responsables pour une école de qualité", a souligné que la responsabilité devrait débuter par les autorités du Ministère de l'Éducation Nationale et de l'Alphabétisation, en honorant leurs engagements financiers à temps.
Tandis que le dénouement de cette grève reste incertain, les syndicats ont annoncé déjà la possibilité de la renouveler si aucune action concrète n'est entreprise. De plus, d'autres régions envisagent d'adopter la même démarche que la Drena de Man, accentuant ainsi la pression sur les autorités compétentes.
Cette situation souligne les tensions persistantes dans le secteur de l'éducation en Côte d'Ivoire et la nécessité d'une résolution rapide et équitable pour le bien-être des enseignants et des élèves.
Jean Chresus, Abidjan
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