RDC : Des soldats burundais emprisonnés pour refus de combattre le M23, intensification des combats dans l'est
Soldats
Les affrontements se sont intensifiés dans l'est de la RDC, où l'armée combat des rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars) soutenus, selon Kinshasa, par le Rwanda.
Les combats entre la rébellion du M23 et les forces gouvernementales se sont intensifiés lundi, notamment sur plusieurs fronts dans le territoire de Rutshuru frontalier avec l’Ouganda, contrôlée en majeure partie par les rebelles.
Des tirs à l'arme lourde ont été entendus dans plusieurs localités de l'est, entraînant un déplacement massif des populations.
"Des bombes et des frappes d’artillerie ont eu lieu dans les villages Luve, Kiyeye et environs. Il y a des bombes qui tombent non loin de la base de la MONUSCO de Kihondo, a indiqué Isaac Kibira, délégué des autorités provinciales dans la chefferie de Bwito dont relève la moitié du territoire de Rutshuru, sans donner de bilan.
Samedi, la force de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) qui regroupe des troupes Sud-africaines, du Malawi et de la Tanzanie, a fait part de son intention de renforcer ses troupes afin de mettre fin à l'activisme du M23 dans l'est.
Rappelons que des véhicules blindés appartenant aux troupes des pays membres de la Communauté des états d’Afrique australe (SADC) ont été touchés jeudi dernier, lors d'une attaque du M23, blessant quatre personnes, dont un soldat tanzanien du contingent et des civils.
Dans le cadre de cette lutte, le président burundais Évariste Ndayishimiye a reconnu de son côté la présence de troupes burundaises dans l'est du Congo.
Des dizaines de soldats burundais ayant refusé de se rendre au front pour combattre le M23 ont été soit radié des effectifs ou emprisonnés.
Vaincus en 2013 par l’armée congolaise et les Casques bleus, le M23 a repris les armes en 2022 pour exiger le respect des accords de paix conclus précédemment avec le gouvernement.
Les tensions se sont accrues dans la région des Grands Lacs, le Rwanda, le Burundi et la RDC s'accusant mutuellement de soutenir les groupes rebelles violents qui opèrent dans l'est de la RDC.
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