Côte d'Ivoire : Yopougon, Simone Gbagbo sur les ruines des démonstrations prévoit de prendre des mesures
Simone Gbagbo sur les ruines des démolitions (Ph KOACI)
La scène qui se dévoile est à couper le souffle. Un vieil homme, devant les débris de ce qui fut autrefois son foyer, déclare : "C'est du terrorisme."
C'était lors de la visite du Docteur Simone Ehivet Gbagbo à Yopougon Gesco, hier vendredi 1er mars 2024.
La Présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC) s'est montrée attentive aux récits poignants de ces personnes désemparées, notamment les élèves et les enseignants du collège "Cha Hélène", dont les vestiges évoquent un champ de bataille.
Après la mission sur le terrain du Conseil National de l'Éducation et de la Formation du MGC le samedi 24 février 2024, c'est donc la Présidente du parti elle-même qui a décidé de se confronter à la réalité sur le terrain.
"Nous avions déjà mandaté une délégation du Conseil National de l'Éducation et de la Formation (CNEF) pour venir ici et nous rapporter la situation. C'est épouvantable! Nous devions venir", a-t-elle déclaré devant les responsables de l'établissement.
Selon M. Assi, superviseur général, seuls 300 élèves sur les 1 880 que comptait l'école ont pu être récupérés après la catastrophe du 19 février 2024, où les engins de destruction se sont abattus sur l'établissement scolaire.
"Quand ils sont venus, ils ont visité l'école et nous ont promis de ne pas y toucher. Mais ils ont immédiatement commencé à démolir. (...) Le second cycle a été transféré dans un autre établissement, mais les maisons des parents ont été détruites. Cela pose problème. Des parents viennent nous voir pour récupérer les dossiers de leurs enfants et demander le remboursement des frais de scolarité. Malgré tout cela, on nous demande de reprendre les cours. Pourtant, on nous dit que les démolitions vont continuer. Comment rassurer ceux qui sont partis et les faire revenir? C'est un dilemme. Ils nous ont envoyé des tables-bancs. Mais il nous faut des élèves", a-t-il expliqué.
Selon Zaïbo Judicaël, porte-parole des sinistrés, de nombreuses personnes dorment à la belle étoile. "Trente lots ont été rasés dans notre quartier. Nous avons besoin de bâches et de nattes. Ce que nous redoutons le plus, c'est la pluie. Nous ne sommes pas opposés à l'idée de partir, mais il nous faut les moyens de nous réinstaller ailleurs", s'est-il lamenté.
Simone Ehivet Gbagbo a exprimé son regret de voir des personnes possédant les Arrêtés de Concession et de Définitive (ACD) de leurs terrains se retrouver dans une telle situation. Elle a appelé à la suspension des démolitions afin de compenser les premières victimes.
Après les échanges, la délégation est sortie pour constater de visu les dégâts dans le quartier. Ensuite, elle s'est rendue à Boribana où rien ne subsiste. Au Banco, les engins de démolition étaient encore à l'œuvre.
"La réalité dépasse les images diffusées sur les réseaux sociaux", a fait remarquer un membre de la délégation.
Le MGC de Simone Gbagbo a pris acte de la situation et prévoit de prendre des mesures.
Jean Chresus, Abidjan
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