Nigeria : Rejet du projet de loi exigeant plus de 50 % des voix pour être élu Président
Les députés de la Chambre des Représentants en session (ph)
La Chambre des Représentants, qui est la chambre basse de l'Assemblée nationale bicamérale au Nigeria, a rejeté un projet de loi visant à obliger les candidats à la présidence et au poste de gouverneur à obtenir plus de 50 % du total des suffrages exprimés avant d’être déclarés vainqueurs.
Les députés de la chambre des Représentants ont rejeté le projet de loi en question le mercredi 28 février avant même le débat par des « non » plus forts que des « oui ».
Le projet de loi vise à modifier le système actuel de la majorité simple pour l'élection du Président et des gouverneurs. Lorsque le président du parlement, Tajudeen Abbas, a introduit le projet de loi, il a aussitôt été rejeté.
Le projet de loi proposé par le député Awaji-inombek Abiante du parti de l’opposition, Parti Démocratique du peuple (PDP), vise à obliger les candidats à la présidence et au poste de gouverneur à obtenir plus de la moitié des voix avant d'être déclarés vainqueurs.
Pour l’innovation suggérée, Abiante a proposé que dans une élection présidentielle avec plus de deux candidats, le vainqueur devra obtenir la majorité du total des voix, soit plus de 50 %.
Le projet de loi proposé, au cas où il est adopté, empêchera ce qui s’est produit lors de l’élection présidentielle de 2023, lorsque les voix du Président Bola Tinubu ont été inférieures aux voix combinées obtenues par les candidats Atiku Abubakar, Peter Obi et d’autres.
Même si la Chambre des Représentants adopte le projet de loi, il faudra encore un long processus pour amender la Constitution car il faudra le soutien du Sénat et l’approbation des parlements locaux, soit 24 sur les 36 Etats que compte le Nigeria.
Disposition constitutionnelle actuelle pour la présidentielle
Actuellement, les candidats ont besoin du « plus grand nombre de voix » et d’un quart du soutien dans des domaines spécifiques.
Selon la Constitution, pour remporter l'élection présidentielle, un candidat doit obtenir 25 % des voix dans au moins les deux tiers des 36 États et dans le territoire de la capitale fédérale (FCT), ainsi qu'une majorité simple globale.
Si un candidat ne remplit pas les deux conditions, un second tour à lieu entre le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de voix et le candidat ayant obtenu le plus de voix dans la plupart des États.
Rappel de la présidentielle 2023
Le projet de loi rejeté suggère que les candidats devraient obtenir plus de 50 % du total des voix. Il s’agissait d’une réponse à des scénarios passés, lorsque le candidat d’alors Bola Tinubu avait remporté la présidentielle 2023 sans une majorité totale des voix.
Rappelons que de 90 millions d’électeurs se sont inscrits sur les listes électorales pour l’élection présidentielle de 2023. Sur le total des inscrits, 88 millions ont récupéré leur carte d’électeur. Sur ce chiffre, seuls 25,2 millions ont voté lors des élections du 25 février 2023. Après le vote de la présidentielle, Tinubu avait obtenu environ 37 % du total des voix exprimées, un exploit suffisant pour répondre aux exigences constitutionnelles.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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