Côte d'Ivoire : Propos diffamatoires et chantage sur les réseaux sociaux, trois individus dans les mailles du filet de la PLCC, une complice recherchée
Les suspects (DR)
La Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) de la Police Nationale vient de réaliser un bon coup de filet.
Les agents ont interpellé un individu pour des propos diffamatoires et deux autres pour chantage sur les réseaux sociaux, une quatrième suspecte est recherchée.
En ce qui concerne les premiers faits, des utilisateurs des comptes Facebook, « Cisqueau Kagébet », et « Narcis KGB », ont tenu des propos diffamatoires et des injures à l’encontre des dénommés FS, LYJ, MMS, DAM, MA, YMC, BMO, NBI, et GSM des personnages publics présentent sur internet.
Vu la récurrence des publications et l'impact moral, psychologique et social que cela générait, chacune de ces personnes a jugé utile de porter plainte à la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC).
Après les investigations menées par la PLCC et le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN), YNB est interpellé et conduit dans les locaux de la PLCC. Lors de son interrogatoire, il aurait reconnu être l'utilisateur exclusif des comptes Facebook « Cisqueau Kagébet », et « Narcis KG » et également serait l'auteur des différentes publications incriminées sur ceux-ci.
Il se justifie en disant qu’il a juste voulu interpeller certaines victimes sur des rumeurs se propageant sur la toile et qui les concernaient. Il aurait par la suite ajouté qu’il souhaitait aussi dénoncer des actes qui ne véhiculaient pas de bonnes mœurs (selon lui) au travers de ses posts. À la question de savoir d’où sortait-il ses informations, il aurait affirmé les obtenir par ses propres investigations.
Suspecté de publication de données à caractère personnel, diffamation et injures au moyen d'un système d'information, YNB a été conduit devant les autorités compétentes pour répondre de son acte.
Le second fait qui permis l’interpellation des dénommés BMO et SA concerne une affaire de chantage sur les réseaux sociaux.
En effet, YPA jeune cadre, fait la rencontre d’AD par le biais d'une connaissance. Attirés, l'un par l'autre, ils décident de vivre une relation amoureuse. Contre toute attente, la relation prend fin après quelques mois et AD digère mal cela. Elle va alors proférer plusieurs menaces à l’encontre d’YPA. Celui-ci ne réagit guère.
Deux années, plus tard, contre toute attente, YPA reçoit un message via WhatsApp de la part d'un inconnu. Ce dernier l’informe qu’il détient des images et vidéos de sa nudité. Il lui demande par la suite, la somme de cinq millions (5.000.000) FCFA en contrepartie de la non-publication de sa nudité à ses contacts sur les réseaux sociaux.
Il saisit alors la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour une plainte.
Les enquêtes menées par la PLCC appuyée par le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) ont permis d’interpeller le nommé BMO et son complice SA.
Au cours de leurs auditions, ils auraient reconnu être les auteurs des menaces à l'encontre du sieur YPA.
« BMO déclare avoir fait la rencontre de AD en compagnie de SA. Elle leur a présenté des images et vidéos de la nudité du sieur YPA et leur a dit qu'ils pourraient se faire beaucoup d'argent en lui faisant du chantage. BMO décide donc de créer un faux compte Facebook portant le nom de YPA sur lequel ils publieraient les images de la nudité de YPA si jamais celui-ci refusait de leur verser la somme de cinq millions (5.000.000) FCFA. BMO dit avoir agi ainsi, car AD et SA, lui ont offert un téléphone de dernière génération. Il reconnaît pratiquer des activités de cybercriminalité depuis 2017. Quant au sieur SA, il s'aligne sur les dires de BMO et dit avoir été contacté par AD qui lui a fait part de sa déception amoureuse. Elle voulait qu'il l'aide à se faire de l'argent avec les images intimes de son ex amoureux qu'elle a qualifié de "Débout". Elle lui a donc transféré le nécessaire. Il reconnaît également pratiquer les activités de cybercriminalité depuis 2017. Il dit avoir fait déjà huit (08) victimes de différentes nationalités et obtenu de cette pratique une somme d’environ vingt-huit millions (28.000.000) FCFA », explique la PLCC.
BMO et SA suspectés de publication d'images à caractères sexuels sur Internet conformément à l'article 62 de la loi N°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité ont été conduits au parquet pour répondre de leurs actes. Quant à la nommée AD, des recherches sont en cours pour la retrouver, assure la PLCC.
Donatien Kautcha, Abidjan
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