Niger : L'AES veut s'affranchir du franc CFA et évoque la possible création d'une monnaie commune
L'Alliance des États du Sahel (AES) qui regroupe le Niger, le Mali et le Burkina Faso pourrait bientôt mettre en circulation une monnaie commune, le projet serait déjà sur la tale, comme évoqué par le chef de la transition nigérienne lors d'un entretien à la télévision nationale.
Après leur sortie de la CEDEAO, le Mali, le Niger, le Burkina Faso comptent aller plus loin en créant leur propre monnaie.
Le Chef d’Etat nigérien, le général de Brigade Abdourahamane Tiani l'a clairement signifié lors d'un entretien exclusif sur les ondes de la Télévision nationale.
Pour lui, l'importance de la monnaie est un signe de souveraineté, rappelant la longue période pendant laquelle les ressources africaines ont été pillées.
"Le Niger, le Mali et le Burkina Faso « ont des experts (monétaires) et au moment opportun, nous déciderons », a-t-il déclaré. « La monnaie, c'est un signe de souveraineté », a poursuivi le général Tiani, et les États de l’AES sont « engagés dans un processus de recouvrement de (leur) souveraineté totale ». Il assure qu'« il n’est plus question que nos États soient la vache à lait de la France ». Le général n’a pas fourni de précisions sur la possible mise en circulation d’une future monnaie qui pourrait, au sein de l’AES, remplacer le franc CFA, aujourd’hui commun aux huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), dont le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
En rappel, les trois pays du Sahel ont annoncé à la fin du mois de janvier leur volonté de se retirer de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), organisation économique régionale composée de 15 pays qui s’est opposée aux coups d’Etat ayant successivement porté au pouvoir les militaires à la tête du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
L'organisation a notamment imposé de lourdes sanctions économiques au Niger et au Mali
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