Côte d'Ivoire : Filière anacarde, les acteurs pris dans l'engrenage du respect des exigences environnementales
En l'absence du Premier ministre, le ministre d'État, ministre de l'Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani a présidé la 5ème édition des Journées Nationales des Exportateurs de Cajou de Côte d’Ivoire.
Ces journées visent à créer un cadre d’échanges entre les acteurs mondiaux de la filière anacarde, afin de mener des réflexions profondes et pertinentes sur la fluidification du commerce des produits de l’anacardier dans le monde.
Au nom de Robert Beugré Mambé, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, le ministre d'État a émis le vœu que les résultats des travaux conduisent à une meilleure gestion de la chaine de valeur, à la consolidation des acquis et à l’accroissement de la richesse créée.
Le thème de cette édition met en avant la notion de durabilité. Selon Kobenan Kouassi Adjoumani, ce thème interpelle à plus d’un titre, tous autant que nous sommes : Etat, acteurs de la filière, investisseurs et population.
«Il nous interpelle car notre volonté d’accroître notre capacité de production et de transformation de noix brutes doit s’inscrire dans les exigences mondiales de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, en vue de préserver le bon état de notre planète. La notion de durabilité nous interpelle car les techniques et technologies nécessaires à une industrie ivoirienne forte, inclusive et compétitive doivent être maîtrisées par nos acteurs nationaux, mais dans le respect des exigences environnementales. Elle nous interpelle car le savoir-faire de nos acteurs doit atteindre le niveau requis pour faire face à celui des pays devanciers dans l’industrie du cajou et être aux normes internationales pour percer n’importe quel marché. Elle nous interpelle, enfin, car nous devons être résolument tournés vers la création de richesse sans détruire ce dont les générations à venir doivent hériter de nous », s'est justifié, le ministre d'État.
Selon lui, beaucoup a été fait dans la filière anacarde mais lorsqu’il promène le regard, il constate que beaucoup reste encore à faire. «Mais si nous avons pu semer, labourer, acheter puis exporter, nous serons certainement capables de transformer sur place une partie importante sinon la totalité de notre production. Le niveau actuel de notre croissance nous exige de quitter progressivement la phase d’économie agricole qui a prévalu depuis les indépendances jusqu’à une certaine époque, pour embrasser une économie industrialisée, eu égard aux exigences du monde dans lequel nous vivons », a-t-il ajouté.
Kobenan Kouassi Adjoumani a rassuré les acteurs de la filière que le Gouvernement ivoirien, est régulièrement informé des difficultés qui sont les leurs, problèmes liés à la logistique, aux aléas du marché international, aux difficultés de faire respecter par moment le prix bord champs, etc.
«Les résultats de vos réflexions nous seront d’une aide précieuse pour créer un cadre propice à des performances encore plus grandes », a-t-il précisé.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou, premier exportateur mondial de noix de cajou, troisième transformateur mondial de cajou, le ministre d'Etat a avoué que cette performance est assez honorable.
Il reconnaît néanmoins que cette performance ne peut pas relever les défis du 21è siècle avec les dispositions économiques du 20è siècle.
«Le temps de l’économie purement agricole est révolu. L’industrialisation s’impose, le passage à la transformation avec les hommes et les femmes réunis ici et maintenant ne peut plus attendre », a mentionné M. Kobenan. Il a enfin exhorté l’ensemble des participants à s’impliquer fortement dans la conduite des travaux de ce symposium dont il attend les conclusions avec grand intérêt.
«Si les objectifs de transformation fixés par le Gouvernement sont atteints, la richesse créée par la filière anacarde équivaudra au quart du budget global actuel de la Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.
A l’occasion de cette cérémonie inaugurale des Journées Nationales des Exportateurs de Cajou de Côte d’Ivoire (JNEC-CI). Le Commissaire général des JNEC-CI, N'Guettia Assouman, président de l'Association des exportateurs de cajou de Côte d'Ivoire (AEC-CI)a affirmé que son Association à l’instar des pays et organisations du monde, veut s’inscrire durablement dans la lutte contre les changements climatiques et leurs conséquences.
Selon lui, c’est cet engagement qui a inspiré le thème de cette édition : « Durabilité de la filière anacarde, gage de compétitivité et de croissance de l’économie ivoirienne ».
Démarré ce mercredi 14 février 2024, la 5ème édition des Journées Nationales des Exportateurs de Cajou de Côte d’Ivoire prendra fin le 16 février prochain. Durant ces trois (03) jours, des experts internationaux et nationaux, dans une dynamique de benchmarking et de partage d’expérience avec les partenaires techniques et financiers, vont débattre autour de différentes thématiques telles que, la compétitivité des entreprises exportatrices ivoiriennes sur le marché international, la contribution des acteurs de la chaîne des valeurs à l’amélioration de la qualité des noix pour une meilleure commercialisation, les politiques de développement entre les acteurs de la filière et les autorités publiques africaines pour une meilleure synergie sous-régionale, l’industrie de la transformation face aux défis de la durabilité, la performance de la filière anacarde par un système de financement adapté.
Selon le Commissaire général au terme de ces échanges, l'objectif est de mieux se positionner à l’effet de prendre toute la place dans la croissance économique de la Côte d’Ivoire.
Il a réaffirmé l'engagement des Exportateurs de Cajou de Côte d'Ivoire à soutenir le développement et la croissance de l'industrie, tout en veillant à ce que les bénéfices de cette activité économique importante soient partagés équitablement et profitent à tous les Ivoiriens.
Wassimagnon
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