RDC : « Manifestations à Kinshasa», l'ambassade de Côte d'Ivoire dénonce et interdit aux ivoiriens le port du maillot des éléphants
Des manifestants ont pris pour cible des représentations diplomatiques et certaines organisations internationales, le samedi 10 février.
Pour protester, selon eux, contre l'indifférence de la communauté internationale face aux agressions dans l'est, des manifestants congolais ont attaqué samedi des représentations diplomatiques à Kinshasa, la capitale.
C'est ainsi que l'ambassade de Côte d'Ivoire a vu l'un de ses véhicules saccagés par des manifestants.
« Depuis ce samedi 10 février 2024 à travers la ville de Kinshasa, des personnes s'attaquent, pour le moment, aux véhicules des Ambassades et des Organisations Internationales accréditées à la RD Congo, sans distinction aucune ». Ainsi, dans cette veine, « l'un des véhicules de l'Ambassade de Côte d'Ivoire a été sérieusement saccagé à 13 h dans la zone de la Gare Centrale », peut-on lire dans le communiqué.
Pour éviter toute éventualité de violences, l’ambassade a ainsi décidé d'annuler rencontre avec ses ressortissants pour suivre la finale qui oppose la Côte d'Ivoire et le Nigeria ce soir.
«Considérant ces troubles qui menacent les vies humaines et les biens matériels, l'Ambassade de Côte d'Ivoire à Kinshasa informe que le projet de réunir, dans ses locaux, ses compatriotes pour assister, ensemble, au match de la finale, entre la Côte d'Ivoire et le Nigéria, est purement et simplement annulé ».
Elle a par ailleurs appelé ses ressortissants résidant sur toute l'étendue du territoire national à observer un comportement responsable dès maintenant, les interdisant d'enfiler toutes tenues aux couleurs nationales et de suivre le match de la CAN en famille.
De son côté, Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, a condamné avec fermeté les attaques dirigées contre le personnel de la MONUSCO, soulignant que plusieurs véhicules ont été incendiés lors de ces incidents.
Elle a averti que les attaques contre la MONUSCO pourraient constituer un crime de guerre et affaiblir l'appui crucial de la mission aux Forces armées de la RDC (FARDC).
Notons que le chef de l'Etat congolais Félix Tshisekedi avait dénoncé le traitement de la CAF aux supporters congolais qui arboraient un brassard noir lors de la CAN 2023 pour dénoncer le génocide dans l'est de leur pays et le silence de la communauté internationale.
Par ailleurs, des manifestations ont été organisées en Europe, comme celle ce dimanche en France à Paris où le cortège dénonçait la tyrannie du dictateur rwandais Paul Kagamé.
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