Cameroun: Le quotidien des populations rythmé par les délestages et l'angoisse de tout perdre
La vie est rythmée au Cameroun par les délestages quotidiens, qui s'étalent sur plusieurs heures voire des journées entières.
De nombreux ménages vivent dans l'angoisse de perdre toutes leurs réserves. Les commerces ferment les uns, les autres.
Toutes les dix régions du pays sont concernées par le phénomène qui dure depuis plusieurs années, mais est accentué ces trois derniers mois.
Depuis fin novembre, les délestages quotidiens s'amplifient.
Dans certains cas, le retour de l'énergie électrique cause des incendies entraînant parfois, mort d'hommes et des dégâts matériels importants.
A Yaoundé dans la région du Centre, Douala (Littoral), Bafoussam(Ouest), ou encore Garoua et Maroua respectivement au nord et à l'extrême nord, les camerounais qui travaillent au rythme des délestages, semblent résignés ou exaspérés.
Eneo, l'opérateur majeur du secteur de l'électricité ne donne pas d'explications.
Tout au plus, Eneo impute ces désagréments à l'offre qui serait inférieure à la demande, selon l'entreprise.
À date, six grands barrages et 8 petits sont en état de fonctionnement au Cameroun.
D'où vient-il que tous ces barrages réunis ne parviennent pas à résorber le déficit d'électricité ? Que cachent ces délestages ?
De l'avis de nombreux experts, les barrages hydroélectriques construits au Cameroun ne l'ont pas été dans le respect du cahier des charges.
À titre d'illustration, des défaillances ont récemment été observées au barrage de Nachtigal.
Selon les médias, des graves fissures horizontales et verticales, sur les joints de plots et ports de structures à l'origine des fuites et infiltrations d'eau, préoccupent.
Selon d'autres sources, l'entreprise Eneo, criblée d'une dette de plus de 700 milliards FCFA réclamés par les fournisseurs Eneo, n'a plus accès depuis le 31 octobre aux centrales de gaz de Kribi et de fuel de la Dibamba. Le britannique Globeleq qui contrôle ces outils de production aurait décidé de les mettre en arrêt face à l'accumulation des dettes du Fonds d'investissement britannique Actis, d'où l'origine des délestages.
La situation est loin de s'améliorer.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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