Sénégal : Report de la présidentielle, des ministres lâchent Macky Sall
Des défections ont été enregistrées au sein du gouvernement sénégalais par suite du report de la présidentielle 2024, a-t-on appris.
Au sein même du camp de Macky Sall, la surprenante décision du Président ne fait pas l'unanimité.
Après le secrétaire général du gouvernement Abdou Latif Coulibaly, c'es au tour de la ministre d’Etat et présidente du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE), Awa Marie Coll Seck qui choisit de quitter ses fonctions.
Selon un communiqué relayé par l'agence de presse sénégalaise (APS), le professeur Awa Marie Coll Seck a présenté au Président de la République, Macky Sall, sa lettre de démission de ses fonctions de ministre d’Etat et de présidente du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.
"Je pense qu'en adéquation avec ses convictions personnelles, ses valeurs et son éthique, elle a un petit peu de la difficulté à accepter les dernières décisions du chef de l'État", a expliqué son conseiller en communication, Boubacar Sow.
Plusieurs soutiens du Président remettent en cause sa décision de reporter cette élection qui s'apparente à une forme de trahison alors qu'il s'est choisi un dauphin en la personne de son premier ministre Amadou ba dont certains attendent la démission.
Lundi soir, les députés de l'Assemblée nationale sénégalaise ont approuvé un report de l'élection au 15 décembre, et le maintien à son poste du président Macky Sall, dont le deuxième mandat devait expirer le 2 avril.
"Comme il y a eu des différends entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, le président de la République a adopté une position de sagesse en abrogeant le décret portant convocation du corps électoral (le 25 février) et en laissant à l’Assemblée nationale toute sa responsabilité. Cette loi, on l’a voté pour le bien du Sénégal », a soutenu Moussa Diakhaté, président de la commission des lois à l’hémicycle.
Au pouvoir depuis 2012, le chef de l'Etat sénégalais, Macky Sall, a renoncé à la surprise générale à briguer un troisième mandat, qui, selon lui, ne serait anticonstitutionnel en raison d'une reforme de 2016.
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