Burkina Faso : Lancement du vaccin contre le paludisme
Le gouvernement du Burkina Faso a procédé ce lundi a Koudougou au lancement à l'introduction du vaccin contre le paludisme chez les enfants afin de réduire la mortalité infantile.
« Aujourd'hui, c'est vraiment une journée historique, parce que nous introduisons une arme redoutable contre le paludisme », a déclaré le ministre de la Santé, Lucien Robert Kargougou qui a procédé au lancement.
« Nous commençons par le vacvin RTSs, qui est efficace, sûr et qui a déjà fait l'objet d'utilisation sur des millions d'enfants dans d'autres pays comme le Ghana », a-t-il expliqué, se voulant rassurant sur l'efficacité et l'innocuité du vaccin.
L'introduction du vaccin se fera d'abord sur 27 districts sanitaires choisis, c'est sur la base de la charge de morbidité et de mortalité.
« Nous n'avons pas suffisamment de vaccin pour couvrir l'ensemble du pays. Le Burkina Faso a pu obtenir 200.000 doses de vaccin RTSs sur les 800.000 doses attendues au cours de cette année », a-t-il indiqué.
« Ce vaccin va contribuer à réduire drastiquement le nombre de cas de paludisme et le nombre de décès qui est lié », a-t-il dit.
En 2023, a-t-il rappelé, le Burkina Faso, environ 11 millions de cas de paludisme, dont environ 500.000 cas grave, parmi lesquels un peu plus de 5 000 décès, dont 72 % de ces décès concerne les enfants de moins de 5 ans.
« C'est inacceptable. Nous ne pouvions pas continuer à regarder cet état de fait. C'est pour cela que de façon responsable et pragmatique, le gouvernement du Burkina Faso a décidé, avec l'appui des partenaires techniques et financiers, d'introduire la vaccination contre le paludisme dans le programme élargi de vaccination de routine au Burkina Faso », a déclaré le ministre Kargougou.
Selon le Pr Halidou Tinto, l'un des principaux investigateurs de ce vaccin, les résultats de la phase pilote (au Malawi, Kenya et Ghana) permettent de dire que ce vaccin est sûr et permettra de réduire au moins d'un tiers les cas de paludisme grave à l'origine des décès qu'on constate chez les enfants de moins de cinq ans. »
Ilna rappelé que, cette première campagne concerne le vaccin RTS, mais il y a une deuxième génération de vaccin lequel nous sommes en train de travailler et qui est le vaccin R21 qui a également été recommandé l'année dernière par l'OMS.
« Nous espérons que ce déploiement aura lieu d'ici là fin de l'année pour venir complémenter le manque de doses », a-t-il conclu.
Boa, Ouagadougou
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