Côte d'Ivoire : RHDP Doropo, affaire du député Noufé Sansan, une suspension débattue au cœur du parti présidentiel
L'honorable Noufé Sansan
Dans le sillage des élections locales couplées de septembre 2023, le député Noufé Sansan, jadis secrétaire départemental du RHDP à Doropo, se retrouve au centre d'une suspension contestée. Son soutien ouvert au candidat indépendant Kambiré Sansan, issu de la communauté Lobis à laquelle Noufé appartient, a déclenché une série d'événements conduisant à sa rétrogradation.
Connu pour son engagement inébranlable envers le RHDP, Noufé Sansan a connu une ascension rapide en devenant secrétaire départemental avant d'être destitué à la suite des élections. Le député de Doropo a préféré soutenir Kambiré Sansan, dont la liste exclusivement Lobis contrastait avec celle de son parti, représentée par le maire sortant Siaka Ouattara. Ce dernier avait formé une liste cosmopolite reflétant la vision du parti et les idéaux du Président Alassane Ouattara, axés sur le vivre ensemble et une Côte d’Ivoire solidaire.
Noufé Sansan, autrefois élu Sénateur indépendant du Bounkani, a déjà affiché son indépendance en s'opposant au candidat officiel du RHDP, pour finalement ramener sa victoire au parti présidentiel. Sa réélection en tant que député indépendant dans la législature actuelle l'a conduit à retrouver sa maison politique. Cependant, ces retours successifs n'ont pas empêché sa suspension par le RHDP, mettant en lumière les tensions internes.
La semaine dernière, Noufé Sansan a suscité de nouvelles controverses en faisant une sortie à Doropo, en présence des chefs de villages Lobis qu'il avait lui-même sollicités. Cette situation, ajoutée à la persistance des faits évoqués et à sa rétrogradation, alimente les discussions dans le département. Les conséquences pourraient être graves, car cela crée une atmosphère de suspicion entre les différentes populations de la zone, déjà éprouvée par des menaces djihadistes.
L'affaire Noufé Sansan expose non seulement les divergences politiques au sein du RHDP Doropo, mais elle risque également de compromettre la cohésion sociale dans une région déjà fragilisée.
Jean Chresus, Abidjan
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