Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina (Ph) 

Depuis le 19 septembre 2023, deux Gendarmes ivoiriens sont détenus à Ouagadougou au Burkina Faso.

Les hommes du Général Apalo Touré ont été arrêtés par des soldats burkinabés au nord-est du pays, du mauvais côté de la frontière.

Les agents, venus de la gendarmerie de Bouna, chef-lieu de la région de Bounkani, se trouvaient près du site d’orpaillage clandestin du village de Kwamé Yar. 

Selon leurs déclarations, ils auraient traversé par mégarde la frontière en pourchassant des orpailleurs. 

Seulement, au lieu d’être reconduits après quelques heures une fois vérifiée leur identité, les deux gendarmes ont été emmenés à Ouagadougou, où ils sont détenus depuis quatre (04) mois.

À en croire le Gouvernement ivoirien, des négociations ont été entamées avec les autorités de la transition Burkinabée afin d’obtenir leur libération, jusque-là sans suite.

Mais selon d’autres sources, lesdites négociations patineraient, du fait que la junte au pouvoir au pays des hommes intègres a fait d’eux « une monnaie d’échange » sans plus de précisions.

Si cette affaire est moins médiatisée que celle des 49 soldats arrêtés à Bamako au Mali en juillet 2022 avant d’être libérés en janvier 2023, mais il concentre tout autant l’attention des autorités ivoiriennes. 

La raison est que dans cette zone peu, voire pas surveillée, ce type d’incident est récurrent et se solde généralement par un renvoi. 

L’on pourrait alors se demander sur les intentions réelles des autorités Burkinabées en maintenant en détention les deux Gendarmes ivoiriens à ce jour sur son sol ? 

Il serait temps que les deux parties lèvent un coin de voile sur les négociations entamées afin d’éclairer la lanterne de l’opinion sur cette affaire qui pourrait mettre en mal les relations entre les deux pays « frères ».

Donatien Kautcha, Abidjan