Ghana : Togoland, les indépendantistes créent un groupe de travail avec trois objectifs
Une plaque du Togoland (ph)
Les indépendantistes du Togoland dans la région de la Volta au Ghana se donnent à nouveau la voix pour se faire entendre mais aussi à vouloir se départir de l’Etat central.
Dans un communiqué de presse publié le 18 janvier 2024, le Conseil du gouvernement du Togoland et le Conseil de défense, en collaboration avec les dirigeants de la Homeland Study Group Foundation (HSGF), ont annoncé le lancement d'un groupe de travail spécial avec trois objectifs principaux.
Le communiqué de presse signé par A.K. Ametepe, le gouverneur du Togoland, a dévoilé que le groupe de travail mis en place vise à mener une campagne anti-vote dans le Togoland, à enquêter sur ceux qui aident le gouvernement ghanéen dans l'arrestation illégale de militants et à surveiller et enregistrer les réactions en soutien aux actions du gouvernement via les réseaux sociaux, les programmes télévisés en direct, les interviews et d'autres plateformes pour des actions futures dans la lutte.
En plus des trois points objectifs précités, le communiqué souligne que l'appel en faveur du Togoland est une revendication en matière de droits de l'homme sans rapport avec les pouvoirs constitutionnels du Ghana.
De ce fait, il est expliqué qu’en vertu des engagements de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies, les peuples ont le droit de remettre en question l’Union plébiscitaire de 1956 et d’exiger la fin de ce qu’ils perçoivent comme une « union sans avenir ».
Dans cet ordre d’idée, les dirigeants du Conseil ont d’abord exhorte le public à rester à l'écart de tout rassemblement lié au vote dans le territoire du Togoland et ensuite justifié que l’appel répond aux violations des droits de l’homme et au mécontentement à l’égard de l’union avec le Ghana.
Par ailleurs, les chefs traditionnels sont appelés à faire preuve de diligence dans le traitement de l'appel du Togoland et sont mis en garde contre l'alignement sur les intérêts politiques.
Le Togoland, qui était une portion du territoire de l’ancien protectorat allemand, a été rattaché au Gold Coast (actuel Ghana) après un référendum en 1956, est une zone séparatiste au Ghana. Ce territoire qui est devenu une partie intégrante du Ghana « dans une union aujourd’hui contestée » voit de plus en plus certains de ses filles et fils à vouloir se détacher de l’entité centrale pour être indépendants.
En septembre 2020, les séparatistes du Togoland ont déclaré leur indépendance de la République du Ghana. Quoique cette annonce continue par faire du bruit au Ghana surtout à l’approche des élections, la proclamation de l’indépendance du Togoland n’est pas été reconnue par les autorités.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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