Liberia : Une crise désamorcée entre les pouvoirs entrants, Exécutif et Législatif, avant l'investiture de Boakai
Rencontre entre Koffa, le président élu à l’AN et Joseph Boaka, le Président de la République élu (ph)
Le Parti de l'Unité (UP) dont est issu le Président élu, Joseph Boakai, qui s’apprête à prendre les commandes du pouvoir Exécutif au Liberia a retiré sa plainte contre le président élu de la Chambre des représentants (Assemblée nationale) Jonathan. Fonati Koffa.
Dans un geste de décrispation peu avant la prestation de serment du Président élu, Joseph Boakai, la direction du parti UP s’est adressée le 17 janvier dernier au tribunal pour retirer leur plainte déposée contre Koffa en vue bloquer son élection au perchoir mais aussi pour l’exclure du parlement pour cause d’un présumé motif qu’il serait un citoyen américain.
Le parti d'opposition UP, qui doit prendre le pouvoir le 22 janvier 2024, s'est adressé au Tribunal civil après que son candidat au poste de président de la Chambre des représentants, Richard Nagbe Koon, n'ait pas réussi à être élu. Koffa du CDC a battu son adversaire, Richard Koon de l’UP, par 36 voix contre 31.
Par cette démarche, le parti UP a décidé d'abandonner sa plainte après que le nouveau président du parlement ait rendu une visite de courtoisie au Président élu Boakai dans sa résidence privée à Monrovia.
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Les plaignants du parti UP ont déposé le lundi 15 janvier une requête en jugement au tribunal de droit civil contestant l'éligibilité du président Koffa au poste du président de l’Assemblée nationale suite à des affirmations selon lesquelles il a la nationalité américaine.
Le développement de cette affaire devenait critique à Monrovia au point où certaines voix au sein du parti sortant au pouvoir, la Coalition pour le Changement Démocratique (CDC), se sont élevées pour projeter une pétition similaire contre la présidente élue du Sénat, Mme Nyonblee Karnga-Lawrence.
En plus, des rapports avaient indiqué que le président de l’Assemblée nationale aurait prévu de boycotter l'investiture du Président élu, Joseph Boakai, si jamais le tribunal lui signifie la requête. Dans ce cas de figure, le Président élu ne peut prêter serment en l’absence du président de la Chambre des représentants.
Après le retrait de la plainte (de l’UP) du prochain détenteur du pouvoir Exécutif contre le président de la Chambre des représentants, le chef du pouvoir Législatif, les libériens attendront de savoir le rapport de force qui existera entre ces deux pouvoirs.
Sur les 73 sièges que compte l’actuelle législature, soit la 55e, le parti CDC du Président sortant George Weah a 25 représentants élus et a le soutien de certains élus qui ont d’ailleurs porté Jonathan. Fonati Koffa au perchoir.
Ajoutons en dernières nouvelles que le président de la 55e législature, Fonati Koffa, a dirigé la majorité parlementaire de l’Assemblée nationale le mercredi 17 janvier pour rencontrer le Président élu, Joseph Nyumah Boakai dans sa résidence. Ensemble, ils ont parlé de la gestion du pays pour son développement et la voie à suivre pour son intérêt.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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