Côte d'Ivoire : Respect des droits de l'homme dans l'espace CEDEAO, le CNDH appelle à la vulgarisation des instruments juridiques
Célébrée le 16 janvier de chaque année, la journée des droits de l'homme de la CEDEAO, instituée en 2016, à Abuja, au Nigéria, lors de la cinquantième session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), vise à promouvoir les droits de l’homme et la gouvernance participative, notamment pour les femmes et les jeunes.
Ce mardi 16 janvier 2024, sacrifiant à la tradition, une cérémonie solennelle a été organisée à cet effet à Abidjan, par le Conseil National des Droits de l'homme (CNDH) en présence du ministre délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères, de l'Intégration Africaine et des Ivoiriens de l'Extérieur, Ouattara Wautabouna, de la représentante de la CEDEAO en Côte d'Ivoire et de plusieurs responsables de partis politiques.
"Le CNDH a décidé de marquer d'une pierre blanche cette journée, en réaffirmant son engagement en faveur de la vulgarisation des instruments sous- régionaux de promotion et de protection des droits de l'Homme", a indiqué Sangaré Namizata, présidente du CNDH lors de son adresse.
Pour elle, " la présente cérémonie vise à sensibiliser et mobiliser les États membres, la société civile, les jeunes et les femmes autour des principes des droits de l'homme. Elle a pour but d'encourager la participation active de ces groupes dans les processus démocratiques, tout en soulignant l'importance de protéger et de promouvoir les droits fondamentaux pour tous".
La présidente du CNDH a fait savoir qu' " Il s'agit surtout d'améliorer les connaissances des populations sur les valeurs contenues dans les instruments juridiques de promotion et de protection des droits de l'homme dans l'espace CEDEAO".
Dans un souci de protection des biens et des personnes dans son espace d'intégration des peuples et d'échanges commerciaux en vue d'en assurer la libre circulation, la CEDEAO a adopté à travers ses organes compétents , divers textes juridiques dont des instruments de promotion et de protection des droits de l'Homme aussi pertinents les uns que les autres. Ils portent sur toutes les catégories de droits de l'Homme à savoir, les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, les droits dits de solidarité et les droits catégoriels ainsi que les différents types d'instruments, notamment 22 protocoles, 5 résolutions, 11 déclarations, et 4 directives.
A cet effet, précise la présidente Sangaré Namizata, " le CNDH a édité un ouvrage intitulé : «Les instruments juridiques de promotion et de protection des droits de lhomme dans lespace CEDEAO » que nous allons diffuser auprès des chancelleries, des administrations, des institutions de la République, des organisations de défense des droits de lHomme et des populations".
Pour corroborer ses propos, elle a cité quelques-uns de ces instruments que sont " le Protocole additionnel sur la Libre Circulation des Personnes, le Droit de Résidence et d'Établissement (1979); le Protocole additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance (2001) ; Les Directives sur l'Éducation (2000) ; Les Directives sur la Santé (2001); La Déclaration d'Abuja sur le VIH/SIDA, la Tuberculose et le Paludisme (2001) ; La Déclaration de Lomé sur le Plan d'Action Régional de la CEDEAO sur l'Extrémisme Violent (2016) ; La Résolution sur la Coopération Économique et Monétaire ; La Résolution sur la Paix et la Sécurité (exemple : résolution sur la situation au Sahel)", pour ne citer que ceux-ci. A travers cette vulgarisation, le CNDH voudrait saluer les acquis de la CEDEAO en matière de Droits de l'Homme.
Face à l'actualité dans la sous-région marquée par des coups d'Etat survenus ces dernières années dans certains pays, les conflits armés, l'extrémisme violent, l'immigration clandestine, l'exploitation et la maltraitance des migrants africains, les catastrophes naturelles, les violences basées sur le genre, l'exploitation des enfants pour ne citer que ces difficultés, Sangaré Namizata a appelé à la mobilisation de tous en vue de mener des activités de défense des Droits de l'Homme.
"Cest ensemble que nous devons nous attaquer à ces problèmes, pour montrer que, de la réalisation et du respect des droits de l'Homme, dépend le renforcement de la stabilité politique, économique, sociale et culturelle de l'espace CEDEAO", a-t-elle conclu.
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire