Côte d'Ivoire : Gadji Celi aux éléphants : « La CAN ne se joue pas au hasard, elle se joue avec des calculs »
Gadji Céli lundi à Abidjan (Ph KOACI)
À quelques jours de l’entrée en lice de la Côte d’Ivoire à l’occasion du match d’ouverture contre la Guinée-Bissau, Gadji Céli Saint-Joseph, ex-capitaine des éléphants, s’adresse à Serge Aurier et ses coéquipiers.
Dans un entretien accordé à KOACI le lundi 08 janvier 2024 dans un hôtel d’Abidjan, le champion d’Afrique 1992 au Sénégal donne des conseils à ses jeunes frères pour remporter le trophée le 11 février prochain.
Celui qu’on surnomme le football-chanteur revient sur la force de son groupe qui a donné la première CAN de l’histoire à la Côte d’Ivoire.
« (...) L’état d’esprit et la solidarité au sein du groupe ont été nos points forts lors de la CAN 92 au Sénégal. » » Parce que j’ai vécu les groupes 84, 86, 88, 90 avant de vivre le groupe 92. Comme j’ai vécu tous ces groupes, j’ai eu le temps de parler à mes jeunes frères (...) Ce qui a fait le bonheur de ce groupe, c'était sa solidarité. Quand j’ai rapporté l’affaire du limogeage de notre entraîneur, cela crée une émulation et une certaine solidarité au sein du groupe qui nous a emmenés jusqu’à la victoire finale parce que quand un joueur ne joue pas, il soutient celui qui joue à sa place. « Cela était très important », révèle-t-il.
Pour l’ancien footballeur, si le groupe actuel instaure une certaine solidarité en son sein, la Côte d’Ivoire peut gagner la coupe et l'expliquer.
« (...) Parce que, ce n’est pas la meilleure équipe qui gagne la CAN, c’est l’équipe qui gagne la CAN qui est la meilleure. » « C'est pourquoi sans avoir de joueurs extraordinaires, comme Messi, Ronaldo, Neymar ou M’Mbappé dans le groupe, on peut aller prendre un trophée sans crier gare (...) », poursuit-il, et ajoute.
« La CAN ne se joue pas au hasard, elle se joue avec des calculs ». Dans la tête, il faut être fort. Il faut être calculateur des fois. Quand tu mènes 1-0 et que tu peux réserver un peu d’énergie pour le prochain match, il faut le faire. C’est cela l’expérience. « Il faut gérer quand tu le peux (...) », soutient Gadji Céli, avant de lancer un appel aux supporters ivoiriens.
« Je lance cet appel aux supporters ivoiriens ». Un supporter est au stade pour supporter. Les journalistes vont relater après les faits pour désigner les flops et tops du match. Un supporter n’est pas un entraîneur, pas pour apprendre à jouer à celui qui est sur le terrain. Il faut encourager parce que l’équipe adverse a les mêmes qualités et capacités que celles en face. Quand le joueur n’est pas encouragé après avoir raté un but ou une passe, il perd confiance. « Faisons en sorte que nos éléphants soient gonflés à bloc », a lancé l’homme qui annonce son autobiographie dans les mois à venir.
Donatien Kautcha, Abidjan
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