Quatre diplomates soudanais ont été expulsés et sommés de quitter le pays dans 72 h.

Le Tchad a déclaré quatre diplomates soudanais persona non-grata leur donnant 72 heures pour quitter le territoire.

Il s'agit de Mukhtar Bilal Abdelsalam El-Abass, premier conseiller ; Abdel-Rahim El-Awad Eltoum, attaché militaire ; El-Hag Abdalla El-Hag Ahmed, consul à N'Djamena et Mohamed El-Hag Bakhit Farah, consul général adjoint basé à Abéché.

"Cette mesure fait suite aux propos graves et dénués de tout fondement, du général Yasser Al-Atah, chef d'état-major adjoint des Forces armées soudanaises, accusant le Tchad d'interférer dans le conflit inter-soudanais", a indiqué le ministère tchadien des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que l'ambassadeur du Soudan au Tchad avait été convoqué et informé de cette décision.

Pour N’Djamena, les accusations portées contre le Tchad par le chef d’état-major général adjoint des forces armées soudanaises puis réitérées par le ministre soudanais des Affaires étrangères sont « inacceptables, inamicales et cachent un dessein inavoué. ».

Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d'affrontements meurtriers entre les forces armées soudanaises et les forces paramilitaires de soutien rapide, à Khartoum et dans d'autres régions.

Le Tchad partage une longue frontière de 1 300 km avec le Soudan. 

Selon la diplomatie tchadienne, il y a 1 371 088 personnes en déplacement de force, 1 675 000 demandeurs d’asile et 456 336 nouveaux réfugiés depuis le 5 novembre dernier.