Côte d'Ivoire : Sénatoriales partielles 2023 dans le Guémon, Kuibiert aux candidats, appel à plus de discipline
Les Sénatoriales partielles dans le Guemon, se derouleront, le 23 décembre 2023. En prélude à ce scrutin en retard et comme il est de coutume, le président de la CEI Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a échangé avec les candidats le vendredi 15 décembre 2023 au siège de l'institution électorale.
"Nous sommes ce matin réunis pour remettre le spécimen aux candidats des élections sénatoriales. Mais pourquoi maintenant ? Tout simplement parce qu'à la date convenue, c'est-à-dire, celle qui est légale, le 2 septembre, nous n'avons pas pu proclamer les résultats dans le Guemon. Il se trouve que l'élection sénatoriale se nourrit des grands électeurs, c'est-à-dire, du produit des élections locales. N'ayant donc pas le vivier des électeurs, nous n'avons pas pu proclamer les résultats des locales, encore moins organiser les sénatoriales. Depuis le 2 décembre, c'est chose faite. Nous avons donc organisé les élections locales, permettant ainsi de constituer le corps électoral servant à l'élection sénatoriale. Et dès à présent, le 23 décembre, nous aurons l'élection sénatoriale pour boucler le cycle de ces cinq ans" a expliqué, sous fond de rappel, le président de la CEI.
Se prononçant sur cette région réputée coutumière des actes de violence pendant les élections, Ibrahime Coulibaly Kuibiert a trouvé les mots pour appeler à l'apaisement. " C'est dans le Guemon que cela va se passer. Il semble que le Guemon soit coutumier des élections émaillées de violences. Nous ne savons pas pourquoi, pourtant ce sont des gens aimables, des gens bien. On ne comprend pas d'où vient cette masse de violences qui émaillent toujours le processus électoral. C'est pour cette raison que je voulais appeler les uns et les autres à beaucoup plus de discipline, en tenant compte des règles du jeu. Ce n'est pas bon qu'une région soit stigmatisée de cette façon. L'élection passera, le Guemon restera. Parce qu'on a besoin de développement sur toute l'étendue du territoire. Et surtout, pareilles élections sont des élections de développement, même si c'est la sénatoriale. Les sénateurs sont des agents de développement au niveau des collectivités territoriales. Il est nécessaire qu'on puisse avoir la paix. Ne nous illustrons pas dans le même sens. Vous n'êtes pas des guerriers, vous les candidats. Dites aux jeunes gens que l'élection n'est pas la violence. Ce n'est pas bon qu'on stigmatise une région", a-t-il supplié.
Aux candidats, il a demandé d'être les premiers acteurs de l'apaisement, en appelant leurs partisans à plus de responsabilité. " Je vous exhorte, vous les candidats. Parce que c'est vous. Vous dites aux militants, c'est vrai qu'ils sont dévoués, ils veulent montrer qu'ils vous aiment. Oui ! On peut aimer son candidat sans exercer de violences. On peut exprimer sa volonté sans poser des actes de barbarie. Et ça n'avantage ni le candidat ni la région. Je le dis, la pertinence de l'élection se trouve dans la pertinence des projets qu'on propose à la population. Et la population, que l'on croit peut-être naïve, non. Mais elle sait où elle va. Voilà pourquoi je vous exhorte encore, chers frères, chères sœurs, de ne même pas faire de palabres. Montrez la pertinence de ce que vous pouvez faire, de ce que vous proposez à Bangolo, dans le Guemon, partout", a-t-il encouragé.
Le président Ibrahime Coulibaly Kuibiert a rassuré que les candidats que la CEI s'est donné un code de conduite et chaque membre réfractaire à cette conduite subit automatiquement la rigueur de la loi si sa responsabilité est avérée.
" Il y a des facteurs qui peuvent être conflictuels, nous aussi, nous avons fait notre part de sacrifice. Tous les membres de la Commission électorale qui sont suspectés d'être partisans ou renonçant à leur qualité de juges, nous les avons remplacés. Parce que vous ne pouvez pas être juge et partie. Nous les avons remplacés. Je le dis sous la responsabilité de monsieur le superviseur. Dès qu'un membre de la commission locale est convaincu d'avoir des liens avec l'un des candidats en tant qu'arbitre, automatiquement, on le sort, si c'est établi, bien entendu. Parce que dans ce domaine, la suspicion qui n'est pas légitime est monnaie courante.
Nous avons fait notre part. Même les agents électoraux, nous avons déjà arrêté tous ceux qui, aussi bien dans la commission électorale qu'à l'occasion de l'exercice des fonctions de la commission électorale, se retrouvent être membres de la commission électorale occasionnellement, et qui se sont rendus coupables de faits répréhensibles. Ils ont tous été arrêtés. Je vous ai pris à témoin à Ferkessedougou, à Kasseré, à Madinani, à San Pedro, à Toumodi. Toutes ces personnes ont été arrêtées et jugées. Parce qu'on veut avoir la paix", a rassuré le président de la CEI.
Wassimagnon
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