Cameroun : Biya nomme un nouveau juge au tribunal militaire où l'affaire Martinez Zogo traine depuis 11 mois
Martinez Zogo journaliste assassiné en janvier (Ph)
L'exécutif Camerounais vient de réagir à la libération manquée de l'homme d'affaires Amougou Belinga et de Maxime Eko Eko dg des renseignements, selon un décret du Président Biya lu à la radio à capitaux publics.
Une dizaine de jours après la vraie/fausse libération d'Amougou Belinga et de Maxime Eko Eko.
Le juge d'instruction en charge du dossier de l'assassinat du journaliste Martinez Zogo a un nouveau collaborateur. Il s'agit du lieutenant-colonel Nzie Narcisse par ailleurs vice-président du tribunal militaire de Yaoundé.
Le 1er décembre dernier, le juge Sikati II Kamwo avait signé les ordonnances de libération de l'homme d'affaires Amougou Belinga et de Maxime Eko Eko dg de la direction générale des renseignements extérieurs (Dgre, contre-espionnage camerounais).
Les deux hommes, sont entendus dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Martinez Zogo, dont le corps sans vie a été découvert dans une banlieue de Yaoundé le 22 janvier dernier.
Quelques heures plus tard, le juge d'instruction Sikati II signait un autre document indiquant que les premiers n'étaient pas "authentiques".
Selon les avocats d'Amougou Belinga, les documents étaient bel et bien "authentiques" et avaient été déchargés dans le bureau du greffier en chef.
Selon Charles Tchoungang, avocat d'Amougou Belinga l'indécision du juge était un "déni de justice" et une "violation" flagrante du droit dans une République.
Colère du bâtonnier
Dans une correspondance datée du 8 décembre dernier et adressée au ministre délégué à la présidence, chargé de la défense, Me Mbah Eric Mbah, président de l'Ordre des avocats, demandait à Joseph Beti Assomo, de diligenter une enquête et de faire toute la lumière sur cette affaire.
Le bâtonnier Camerounais relevait dans sa correspondance, que ces contradictions ternissent l'image de la justice Camerounaise, exposant le système judiciaire à la calomnie. Mettant aussi à l'épreuve, l'intégrité du système judiciaire.
Aussi, insistait-il sur l'importance de vérifier l'authenticité des ordonnances de libération.
Et, s'il s'agissait des faux documents, de traduire les responsables en justice.
"Le nouveau juge nommé ce 12 décembre par le Président Biya, va renforcer les enquêteurs et peut-être, il faudra reprendre l'enquête à zéro", affirme une source au ministère de la Défense.
Ces dernières semaines, le juge Sikati orientait l'enquête vers de nouveaux suspects dont Martin Savom, maire de Bibey et proche de Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d'État et secrétaire général de la présidence de la République.
Les camerounais sauront-ils (enfin) la vérité sur l'assassinat du journaliste Martinez Zogo ?
En attendant, l'affaire piétine depuis 11 mois.
Armand Ougock, correspondant permanent de koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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