Côte d'Ivoire : Incendie du siège de la CEI à Ferké, le MIDH demande au Gouvernement de faire toute la lumière sur cette affaire
Le siège de la CEI en feu Ferké (DR)
Le Mouvement Ivoirien des Droits de l’Homme (MIDH) condamne fermement l’incendie du siège de la Commission électorale indépendante (CEI) locale par des individus incontrôlés.
Le MIDH demande au Gouvernement et la CEI de faire toute la lumière sur cette affaire afin que les auteurs subissent toute la rigueur de la loi.
Le 2 septembre 2023, les élections régionales et municipales ont eu lieu sur l’ensemble du territoire national avec la participation de la quasi-totalité des partis politiques ivoiriens représentatifs. Dans l’ensemble, le scrutin s’est déroulement avec satisfaction.
Toutefois, il est à noter des infractions au code électoral et des violations des droits fondamentaux de la personne humaine dans certaines localités du pays. Suite à des contestations, les résultats proclamés par la CEI ont été annulés par le Conseil d’Etat dans les localités suivantes : San-Pedro, Kouibly, Oumé, Tiassalé, Dabakala, Gohitafla, Koumbala, et Sarhala en ce qui concerne les municipales, puis dans le Guémon pour les régionales.
Le 2 décembre 2023, le collège électoral a été convoqué dans ces zones, à nouveau. Le scrutin s’est déroulé sans incidents majeurs, à l’exception de Ferkessédougou où le Bureau de la CEI a été incendié, dans la nuit du 02 au 03 décembre, par des individus non encore identifiés et dont le seuil dessein était manifestement d’empêcher la proclamation des résultats issus des urnes.
Le MIDH salue la CEI centrale qui s’est donné les moyens de proclamer les résultats, 72 heures après le scrutin. Le MIDH constate avec regret la récurrence des violences pendant et après scrutin électoral. Le MIDH condamne vigoureusement ces actes tendant à manipuler l’expression du suffrage des populations et qui ne peuvent s’accommoder de l’Etat de droit. Le MIDH invite les partis politiques à condamner et à se désolidariser de tout extrémisme ; mais aussi et surtout à renforcer l’éducation à la citoyenneté de leurs militants.
Le MIDH exhorte également les partis politiques à recourir aux institutions en charge de la contestation électorale en cas de constatation d’irrégularités.
Le MIDH soucieux de la protection, la défense et la promotion des droits humains, invite le Gouvernement et la CEI à faire toute la lumière sur ces violences électorales survenues à Ferkessédougou.
Le MIDH dit qu’il veillera à ce que les auteurs de ces violences subissent toute la rigueur de la loi, comme promis par le Président de la CEI.
Donatien Kautcha, Abidjan
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