Côte d'Ivoire : En prélude à la CAN 2023, le Gouvernement lance une vaste opération de libération des emprises des grandes artères, des commerçants déguerpies à Abobo et Adjamé
Comme annoncé par Bouaké Fofana, ministre de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de la Salubrité, le lancement de l'opération de libération des emprises des grandes voies a été effectif, ce 1ᵉʳ décembre 2023. Elle a été lancée par le Directeur de cabinet adjoint dans la commune d'Adjamé, en présence d'un détachement des forces de défense et de sécurité.
En plus du District d'Abidjan, cette vaste opération de déguerpissement va s'étendre sur toute l'étendue du territoire national, en particulier dans les villes qui vont abriter les compétitions de la 34ᵉ édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Tous les occupants anarchiques seront déguerpis, comme confié par le Directeur de cabinet adjoint, Sibié Gildas.
« Nous avons constaté malheureusement que les grandes artères sont occupées de façon anarchique par les commerces et des populations qui sont installées sans autorisation. Le ministre nous a instruit de dégager ces grandes voies pour donner fière allure à nos villes et communes qui vont abriter la CAN. Nous sommes venus effectuer le lancement de cette vaste opération qui démarre aujourd'hui jusqu'à la CAN », a déclaré le Directeur de cabinet adjoint.
Cette opération spéciale a été initiée pour redorer l'image des artères occupées de façon anarchique et a démarré sur la voie express menant à Abobo. Les ferrailleurs et autres commerçants installés sans autorisation ont été déguerpis.
Selon Sibié Gildas, pour cette opération, le Gouvernement envisage un volet sécurisation. « Certes, nous allons les dégager après, il va s'ensuivre une équipe de veille pour ne plus que les sites soient recolonisés. Les commerçants avaient été dégagés mais ils sont venus recoloniser le site. Cette fois, nous allons installer une équipe de veille pour ne plus que ces sites soient recolonisés avec bien entendu, la collaboration de la mairie et la Brigade de l'assainissement, de la salubrité. Cette fois-ci je pense qu'il y aura des résultats tangibles », a-t-il précisé.
Il y a beaucoup à faire et le Directeur de cabinet adjoint assure que les moyens humains sont là avec le concours des forces de défense et de sécurité, la police nationale et surtout la détermination du gouvernement qui encourage cette opération, parce qu'il faut donner fière allure aux communes.
« Avec tout ce qu'on aura comme visiteurs et étrangers, laisser toutes ces artères dans cet état d'insalubrité n'est pas digne de la Côte d'Ivoire. Cette fois-ci, nous avons pris toutes les mesures, sécuritaires, logistiques pour que, après ce déguerpissement, ces endroits restent propres jusqu'à la fin de la CAN et au-delà. Cette opération se fait en parfaite harmonie avec les maires, qui y ont tous leur place », a insisté, le représentant de Bouaké Fofana, ministre de l'Hydraulique, de l'assainissement et de la salubrité.
Le mécontentement des personnes déguerpies.
Comme à chacune de ces opérations, les occupants estiment qu'ils ne sont pas informés à temps et plaident pour leur recasement ou indemnisation.
« Nous avons été informés, le lundi, de notre déguerpissement, nous avons rencontré la mairie, elle nous a fait savoir qu'elle n'avait pas l'information. Nous payons les ODP et les patentes. Cela fait près de 15 ans que nous occupons ces espaces. Chaque fois on vient nous déguerpir. Cela nous crée d’énormes préjudices. Ce plus de 1000 personnes qui travaillent ici. Nous n'avons pas été dédommagés et à notre grande surprise, on vient nous déguerpir pour une affaire de la CAN. Nous dirons que nous sommes endeuillés par la CAN. Il faut que le Gouvernement s’intéresse à notre situation et nous trouve des sites de recasement. Nous souhaitons que la mairie construise des box pour nous accueillir. On parle de l'année de la jeunesse, ici, elle représente 90 % des personnes qui sont installées sur le site. Avant de mener une telle action, le Gouvernement doit recenser les occupants et voir dans quelle mesure les relocaliser. Nous ne nous opposerons pas à cette opération, parce que nous sommes également des patriotes », a déclaré, Traoré Ibrahim, vendeur de chaises de bureaux non loin du carrefour MACACI qui a assisté à la démolition de ses installations.
Les mairies elles, saluent l'opération qui va comme l'a indiqué, Diabaté Bêh, 8ᵉ adjoint au maire de la commune d'Abobo chargé la commission salubrité rendre les communes propres.
Wassimagnon
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