Côte d'Ivoire : Dynamisation de l'aquaculture, le PSTACI, un projet de 400 milliards FCFA pour produire 500 millions de produits halieutiques d'ici 2030
Pour résorber la question de la dépendance de la Côte d'Ivoire en produits de la pêche, le gouvernement ivoirien, sous la houlette du chef de l'État Alassane Ouattara, a initié plusieurs projets. Au nombre de ceux-ci, se distingue le Programme Stratégique de Transformation de l'Acquaculture (PSTACI).
Crée le 8 février 2023 et lancé officiellement, le 1ᵉʳ août de cette année à la station piscicole de la Loka sis à Bouaké, ce programme vise à stimuler les investissements dans l'aquaculture et à développer la chaîne de valeur associée en Côte d'Ivoire.
Un an après sa mise en œuvre, qu'est-ce que ce programme a apporté concrètement au secteur de l'acquaculture ? Pour répondre à cette problématique, Samaké Modibo, coordonnateur général du PSTACI, était, ce mardi 28 novembre 2023, l'invité du Centre d'Information et de Communication Gouvernementale (CICG) à sa tribune hebdomadaire Tout Savoir Sur...
Samaké Modibo dans son exposé a indiqué que " le PSTACI aspire à propulser le secteur aquacole avec des investissements publics conséquents et la création d'un environnement favorable aux investisseurs privés. Il vise à créer un cadre favorable au développement des champions nationaux et des PME capables de répondre non seulement à la demande locale, mais aussi à celle de l'export, un secteur en pleine expansion".
Il a en outre, fait savoir que la Côte d'Ivoire, grâce au PSTACI et à l'engagement du secteur privé, ambitionne d'ici 2030, de produire plus de 500.000 tonnes de produits halieutiques, générant une valeur globale estimée à 825 milliards de fcfa.
" Notre objectif ultime est l'autosuffisance en produits halieutiques et l'amélioration du niveau de vie des Ivoiriens", a-t-il déclaré.
Pour l'atteinte de cet objectif, Samaké Modibo, le coordonnateur du PSTACI, a décliné quelques pans du plan mis en œuvre par le gouvernement.
" Pour réaliser cette vision, nous concentrerons nos efforts sur l'amélioration de la production aquacole, la recherche-développement, la formation et la mise en valeur des plans d'eau, par la création des zones économiques aquacoles durables (ZEAD). Nous chercherons également à optimiser la chaîne d'approvisionnement et de commercialisation, à promouvoir les produits aquacoles, à améliorer les conditions de conservation et de transformation et à établir des réseaux de distribution efficaces", a-t-il confié.
Ce projet, selon l'invité du CICG, est d'un coût global de 400 milliards de nos francs. Selon Samaké Modibo, après un an d'activité, le PSTACI a pu réhabiliter entièrement les stations piscicoles de la Loka dans la localité de Bouaké et de Koubi près de Tiebissou. Au total, ce sont 62 étangs qui ont été réaménagés et empoisonnés.
De plus, de 500.000 alevins, l'on est aujourd'hui entre 3 et 4 millions d'alevins avec des géniteurs de bonne qualité. A l'en croire, chaque site, à terme, a des objectifs de production de 1250 tonnes par an.
L'invité du CICG a profité de l'opportunité pour inviter la jeunesse ivoirienne à s'intéresser au secteur aquacole qui, dit-il, est très rentable.
" L'aquaculture est un secteur porteur d'espoir pour l'économie ivoirienne dans la mesure où ce secteur est sous-exploité, alors qu'il dispose de potentialités énormes et immenses. Développer l'aquaculture, c'est bâtir une économie stable et aussi procurer une source de revenus pérenne à une jeunesse en quête d'espoir et d'intégration dans une société en pleine mutation", a-t-il ajouté.
Il faut noter qu'en Côte d'Ivoire, la production nationale de produits halieutiques s'élève à 105.219 tonnes dont 6.300 tonnes issues de l'aquaculture ne satisfait que 17 % des besoins estimés à près de 650.000 tonnes. Environ 400 milliards de CFA sont dépensés en importation de poisson, mettant en évidence, la dépendance significative en importation notamment de l'Asie.
Wassimagnon
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