Côte d'Ivoire : Dégradation des eaux destinées aux différents usages dans le bassin du Bandama, voici les recommandations d'un groupe d'experts
Les villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, notamment Bouaké, Dimbokro, Tiébissou, Sakassou, Bocanda, M’Bahiakro dans le bassin du N’ZI sont alimentées en eau potable à partir de barrages et/ou seuils de retenue d’eau brute.
Force est de constater que depuis ces dernières décennies, la qualité des eaux brutes du N’ZI se dégrade. Cela est dû à la conjonction de plusieurs facteurs parmi lesquels on peut citer, l’utilisation des engrais et pesticides dans les activités agricoles, l’utilisation des produits toxiques dans la pêche, le déficit d’assainissement dans la plupart des villes et la pollution liée aux activités industrielles et artisanales ; l’exploitation clandestine, artisanale et semi-industrielle de l’or.
Des études menées en 2022 par la Direction de l’Évaluation et du Patrimoine Hydraulique (DEPH) de la Direction Générale des Ressources en Eau du Ministère des Eaux et Forêts, ont montré une variation de la qualité des eaux sur l’ensemble du bassin du N’ZI avec des indices de qualité en majorité supérieure à 50 selon l’indice de qualité de l’eau (IQE).
Pour apporter une réponse à la dégradation très avancée de nos cours d’eau, le Gouvernement a inscrit au titre des investissements prioritaires prévus au budget 2023, le projet « surveillance et protection des ressources en eau destinées aux différents usages dans le bassin du Bandama » exécuté par la Direction de l’Évaluation et du Patrimoine Hydraulique de la DGRE du Ministère des Eaux et Forêts.
Hier, vendredi 17 novembre 2023, un atelier a enregistré la participation d’environ 54 personnes. Au cours de cet atelier qui a vu la participation de la Direction de l’Évaluation et du Patrimoine Hydraulique (DEPH) de la Direction Générale des Ressources en Eau du Ministère des Eaux et Forêts et de plusieurs autres administrations, le constat qui fut fait, c’est que la pollution domestique due à une mauvaise gestion des ordures ménagères et des excréta, est facteur d’une augmentation de la teneur en nitrates et favorise l’apparition de germes pathogènes. Les effets perceptibles sont l’eutrophisation des eaux de surface et une potentielle recrudescence des maladies liées à l’eau.
Selon le Dr. Eugène Yéo, directeur général des ressources en eau, représentant le Ministre Laurent Tchagba, l’objectif général du projet est d’assurer la protection et le suivi de toutes les sources d’eau du Bassin du Bandama.
Enfin, à l’issue de l’atelier, il a été recommandé la mise en place d’un comité technique de suivi du projet qui sera composé de l’ensemble des acteurs.
Jean Chrésus, Abidjan
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire