Togo : L'UPF- Togo et le CPJ appellent à libérer les journalistes Loïc Lawson et Sossou Anani
Loïc Lawson et Anani Sossou (ph)
Des organisations de la presse dont l’Union de la Presse Francophone, section Togo (UPF- Togo) exhorte les autorités judiciaires togolaises à garantir un traitement équitable et transparent pour Loïc Lawson et Anani Sossou et à respecter les principes fondamentaux de la liberté de la presse et du droit à l’information.
Pour sa part, le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) lance un appel à libérer immédiatement et sans condition les journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou, et réformer les lois et réglementations du pays pour garantir que le journalisme ne soit pas criminalisé.
Les appels lancés par UPF- Togo et le CPJ sont intervenus suite au déferrement le mercredi 15 novembre à la prison civile de Lomé de Loïc Lawson, directeur de publication de l’hebdomadaire Flambeau des Démocrates, et Anani Sossou, journaliste indépendant.
Les deux journalistes sont poursuivis pour diffamation, atteinte à l’honneur et incitation à la révolte par le ministre d’Etat, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière, Kodjo Adedze,
Dans sa déclaration, l’UPF-Togo s’est inquiétée de l’ampleur qu’a prise ces dernières heures l’affaire de la disparition d’une importante somme dans un domicile du ministre d’Etat, Kodjo Adedze.
Pour résoudre les différends liés à la diffamation, l’UPF-Togo a indiqué que le Code de la Presse et de la Communication du Togo prévoit le recours à des mécanismes d’autorégulation tels que l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) et la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). Pour avoir mis de côté ces étapes, l’organisation de la presse francophone estime que la démarche judiciaire engagée par le plaignant « est une préoccupation majeure ».
De son côté, la coordinatrice du programme Afrique du CPJ, Angela Quintal, a déclaré que « les autorités togolaises doivent libérer les journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou, abandonner les charges retenues contre eux et leur permettre de couvrir librement l'actualité ».
Au départ, les deux journalistes ont été convoqués le lundi 13 novembre dernier à la (Brigade de Recherches et d’investigations (BRI) suite à des publications sur les réseaux sociaux évoquant un vol présumé d’une importante somme dans un domicile du ministre cité. Ce dernier a porté plainte contre eux.
Au-delà de cette affaire, le CPJ a rappelé que le Togo dispose d'un code de la presse qui stipule que les délits impliquant des journalistes doivent être traités par le régulateur des communications, mais il comporte des exceptions permettant aux journalistes d'être poursuivis en vertu du Code pénal.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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