Côte d'Ivoire : Traque des cliniques illégales lancée, annonce de délivrance de plus de 500 arrêtés d'ouverture et d'exploitation des établissements privés
Au lancement de la 2ᵉ édition 2023 de la campagne de régularisation administrative des établissements sanitaires privés ce jeudi à Abidjan
L'implication du secteur privé dans une parfaite complémentarité avec le secteur public est indispensable dans la vision du Gouvernement de faire de la Côte d'Ivoire un hub sanitaire de la région ouest-africaine. Pierre N'Gou Dimba, ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle a lancé ce jour à Adjamé, la 2ᵉ édition 2023 de la campagne de régularisation administrative des établissements sanitaires privés et a remis des arrêtés d'autorisation d'ouverture et d'exploitation des cartes professionnelles. Cette double cérémonie a été l'occasion pour Pierre N'Gou Dimba de magnifier la réforme entreprise pour valoriser le système de santé qui prend en compte aussi bien le secteur public que le secteur privé.
Il a rappelé qu'en Côte d'Ivoire, les particuliers et le secteur privé participent au financement du système de santé pour environ 40 %, au moyen de soins qui sont facturés et de redevances perçues auprès des utilisateurs des services de santé.
« Ces paiements s'effectuent soit directement, soit au travers des assurances ou des mutuelles. Cette contribution du secteur privé est essentielle au système de santé afin de prodiguer à nos populations, des soins de qualité dans des établissements légaux, avec des professionnels qualifiés », a expliqué, le ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.
À travers des Partenariats Public Privé (PPP) allant du diagnostic à la prise en charge, avec un accent sur la spécialisation, la digitalisation et l'utilisation de nouvelles technologies au service de la santé, les établissements privés de santé améliorent l'accès aux services de santé de qualité et contribuent au renforcement de notre système de santé.
Cette donne ne peut se réaliser sans un assainissement du secteur privé sanitaire qui a certes connu une croissance fulgurante ces dernières années, mais présente de nombreux défis dont celui de la prolifération de structures sanitaires illégales.
« Pour faire face au défi de la prolifération de structures sanitaires illégales, nous devons agir ensemble, à l'effet d'assainir et réguler les Établissements Privés et les Professions de Santé. Cette volonté nous a permis de lancer, l'année dernière, la première édition de l'opération << Zéro Clinique illégale >> d'ici à 2025. Une vaste campagne de régularisation administrative sur toute l'étendue du territoire national s'est déroulée du 05 octobre 2022 au 25 janvier 2023. Elle a initié des missions de contrôle qui ont mobilisé, sur l'étendue des 33 régions sanitaires, tous les acteurs du secteur, à savoir, le secteur sanitaire privé, les autorités administratives et sanitaires, ainsi que la population générale », a rappelé, Pierre N'Gou Dimba.
Il a félicité les différents acteurs pour le succès de cette première Opération qui s'est soldée par la délivrance de plus de 500 arrêtés d'autorisation d'ouverture et d'exploitation, mettant ainsi fin à la période d'illégalité flagrante pour beaucoup d'entreprises sanitaires, du fait d'une absence de documents administratifs.
Pour poursuivre la dynamique d'assainissement, le ministère initie l'édition 2023 de la campagne de régularisation administrative des établissements sanitaires privés. Selon le ministre, à terme, toutes les cliniques et autres établissements autorisées seront dotés d'une plaque d'immatriculation et seront amenés à poser des enseignes aux normes pour orienter les populations vers les structures de qualité, légales, reconnues par l'Etat, à l'effet d'annuler les risques pour la santé publique.
Il a annoncé que le démantèlement des structures illégales se poursuivra, et sera soutenu par des contrôles intensifs et prévient que l'Etat y veiller particulièrement.
Conformément à la Loi portant orientation en santé de 2019, et dans le cadre de l'assainissement du système de santé à travers l'autorisation d'exercer et l'amélioration des pratiques, plus de 40 Professions ont été identifiées en Côte d'Ivoire, l'éventail de ces professions sanitaires s'étend du médecin au brancardier.
À ce jour, comme l'a indiqué, le ministre Pierre N'Gou Dimba, hors mis les professions organisées en Ordre, plus de 14 Professions, se sont inscrites dans le processus d'enregistrement qui consiste à identifier les professionnels de santé, les inscrire dans le registre de leur profession et leur délivrer des cartes professionnelles.
Il a indiqué qu'il sera remis officiellement 500 arrêtés d'ouverture et d'exploitation des établissements privés et des cartes professionnelles à 14 Professions de santé. Le ministre a enfin salué très chaleureusement tous ces Établissements sanitaires privés et ces professionnels de santé qui se sont distingués, et qui, en bons citoyens, donnent l'exemple de la régularisation de la situation de leur établissement ou de l'exercice de leur profession. Et a adressé ses vives félicitations à la Directrice de la DEPPS, Dr Bitty et toute son équipe pour le travail abattu en leur demandant de ne pas baisser les bras, mais de persévérer dans cette voie qui donne déjà des résultats plus que satisfaisants.
Wassimagnon
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