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Côte d'Ivoire:    Les malades du diabète appellent les autorités à investir dans l'insuline, les glucomètres et les bandelettes réactives
 

Côte d'Ivoire: Les malades du diabète appellent les autorités à investir dans l'insuline, les glucomètres et les bandelettes réactives

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 15 novembre 2023 - 11:03


La journée mondiale du diabète est célébrée chaque année le 14 novembre, date d'anniversaire du médecin et scientifique canadien Frederick Banting (1891-1941), qui avait découvert l'insuline avec son confrère Charles Best en 1922.


La commémoration de la 26ème édition nationale de la journée mondiale du diabète 2023, sous le thème « Accès aux soins de diabète», a lieu ce jour à Institut National de Santé Publique (INSP), d'Adjamé en présence de plusieurs personnalités dont le représentant du ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.


Au nom du ministre de la Santé, le Professeur Soro Kountelé, Directeur de cabinet adjoint a assuré les organisations de lutte contre cette maladie de l'engagement profond et la disponibilité entière de son ministère à travailler d’arrache-pied avec le Gouvernement, pour la prise en compte de la question des maladies chroniques en général et en particulier le diabète dans le système de la couverture maladie universelle.


L’objectif de cette cérémonie vise à promouvoir les efforts de sensibilisation au diabète, l’importance d’entreprendre des actions coordonnées et concertées pour faire face au diabète en tant que menace grave pour la santé mondiale, attirer l’attention sur les problèmes les plus importants et maintenir fermement le diabète dans la sphère publique et politique au niveau mondial.


Le Directeur de cabinet adjoint a reconnu que le nombre croissant de personnes atteintes de diabète exerce une pression supplémentaire sur les systèmes de santé. «Les coûts de santé liés au diabète représentent désormais environ 11,5% du budget total des soins de santé dans le monde. Étant donné que 784 millions de personnes (1 sur 8) devraient être atteintes de diabète d’ici 2045, il est essentiel de redoubler d’efforts pour mettre en œuvre des plans de prévention du diabète de type 2 et introduire des mécanismes plus rentables de prise en charge des différents types de diabète », a déploré, le Professeur.


Il a révélé que dans la région africaine plus de la moitié des 19 millions de personnes vivant avec le diabète ignorent qu’ils sont diabétiques.


«En Côte d’Ivoire, le diabète représente un problème majeur de santé publique, l’enquête PREVADIA de 2017 chiffre à plus de 6,2% le nombre de cas diabétiques susceptibles d'évoluer en hausse, exposant ainsi un grand nombre de personnes aux risques de maladies cardiovasculaires, aux insuffisances cardiaques et rénales et aux infarctus cardiovasculaires, précisant que la prolifération de cette maladie est dû à l'obésité, à la malnutrition et au désintérêt des sports physiques », a ajouté Soro Kountelé.


 

Selon lui, il est donc impératif que les professionnels de santé sachent comment détecter et diagnostiquer la condition à un stade précoce et fournir les meilleurs soins possibles. De plus, vu que plus de 90 % des soins du diabète relèvent de l’autogestion, que les personnes atteintes de diabète aient accès à une éducation permanente pour comprendre leur condition et prendre soin d’elles-mêmes au quotidien, ce qui est essentiel pour rester en bonne santé et éviter les complications liées au diabète


La campagne de cette année comprend trois (03) grands messages, le premier s’adresse aux professionnels de la santé qui doivent savoir comment détecter et diagnostiquer la condition à un stade précoce et fournir les meilleurs soins possibles aux patients qui en ont besoin, le deuxième met l’accent sur les personnes atteintes de diabète qui doivent avoir accès à une éducation permanente pour comprendre leur condition et prendre soin d’elles-mêmes au quotidien, ce qui est essentiel pour rester en bonne santé et éviter les complications liées au diabète et le troisième message relatif à la Covid-19 : bien que l’alerte à l’épidémie de Covid-19 ait été levée, nous savons que le virus continue de faire peser une charge supplémentaire sur les personnes atteintes de diabète (en effet, elles peuvent être plus sensibles aux pires complications). On craint que la situation actuelle n'entraîne une augmentation de la prévalence du diabète et de ses complications dans les années à venir. 


L’accent sera mis au cours de cette campagne sur la nécessité de protéger par la vaccination, les personnes à risque ou souffrant de diabète.


Par rapport à cette situation non reluisante, la stratégie sanitaire mise en œuvre par le gouvernement et ses partenaires au développement visent à limiter la prolifération du diabète. Il s’agit entre autres, selon le représentant de Pierre N'Gou Dimba, de l’élaboration du plan stratégique intégré national de lutte contre les maladies non transmissibles dont le diabète 2022-2025, la création d'un partenariat entre les ONG impliquées dans la lutte contre les maladies métaboliques pour la prise en charge et le suivi des diabétiques, la mise en application d’une directive nationale de prise en charge du diabète depuis 2018, la mise en place de façon harmonieuse sur l’ensemble du territoire de 38 centres de prise en charge, la formation de plus de 2786 médecins et infirmiers à la prise en charge correcte du diabète de type 2, la vente du flacon d’insuline à 3700 F CFA, la mise sous insuline gratuitement de 730 enfants âgés de 5 à 20 ans dans le district d'Abidjan etc.


«Le Gouvernement continue dans la subvention de certains traitements médicamenteux dus aux maladies chroniques non encore pris en compte, la valorisation des droits et devoirs du personnel de la santé, l’amélioration de leurs conditions de vie et l’accès des populations à des soins de qualité à un prix abordable » a-t-il conclu.


Nonobstant les avancées, ils subsistent certaines difficultés qui pourraient constituer un frein à l'amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le diabète.


 

Tal Fatim, chef du bureau de l'OMS en Côte d'Ivoire, représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a cité entre autres, le coût élevé de l'insuline, des ADO, du matériel d'autosurveillance, du bilan des complications des soins du pied et de la consultation diététique, l'absence de centre de référence pour l'hospitalisation des formes compliquées du diabète depuis la fermeture du CHU de Yopougon.


Au nom des ONG, le Professeur Abodo Jacko a soutenu que beaucoup reste à faire pour que les établissements sanitaires de premier contact soient à même de prendre en compte un sujet atteint de diabète.


Il plaide pour que les services de prévention et de prise en charge du diabète soient considérés comme des composantes essentielles de la couverture sanitaire universelle pour que toutes les populations puissent accéder aux soins dont elles ont besoin.


«Il est juste et bon d'investir pour que des produits essentiels tels que l'insuline, les glucomètres et les bandelettes réactives soient mis à la disposition de toutes les communautés », a-t-il conclu.


Wassimagnon


 


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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