Côte d'Ivoire : Loi des finances, Adama Coulibaly explique aux députés les grandes articulations du projet de budget 2024 estimé à 13 720 milliards FCFA
Adama Coulibaly mardi à Abdijan
Dans le cadre de l’ouverture des débats à l’Assemblée nationale sur la loi des nouvelles finances 2024, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a présenté en introduction ce mardi 7 novembre le projet de budget 2024 de la Côte d’Ivoire. Sa présentation aux députés de la Commission des Affaires économiques et financières (CAEF) de la Chambre basse du parlement a fait ressortir les grandes articulations de ce budget.
Ledit budget, a d’abord rappelé le ministre Adama Coulibaly, s’équilibre en ressources et en dépenses à 13 720 milliards.
« Il enregistre une progression de 17,3 % par rapport au budget voté en 2023. Les ressources du projet de budget 2024 sont composées de 6 569 milliards de recettes budgétaires, 5 851 milliards de ressources de trésorerie et 1 300 milliards de recettes des Comptes spéciaux du Trésor. Le montant total des dépenses budgétaires est de 8 944,7 milliards FCFA, les charges de trésorerie sont à 3 475,4 milliards FCFA et les dépenses des Comptes spéciaux du Trésor correspondent aux ressources, à savoir 1300 milliards FCFA. Le budget est caractérisé par un taux de pression fiscal qui est de 14,4 % du PIB, un déficit budgétaire de 4 % », a ensuite précisé l'homme de confiance du Président Ouattara.
Un budget structuré en programmes et dotations
Poursuivant, le ministre des Finances et du Budget a informé que le budget 2024 est structuré autour de 32 dotations et de 134 programmes. Lesquels programmes sont portés par les ministères. Ainsi, outre quelques projets majeurs inscrits dans le Programme national de développement (PND) tels que la construction et l’équipement de trois lycées d’excellence de jeunes filles (5,4 milliards FCFA), le train urbain d’Abidjan (120 milliards FCFA), le port sec de Ferkessédougou (53 milliards), le programme hospitalier (46 milliards), l’assainissement de la commune de Yopougon pour la première tranche (29 milliards FCFA), le marché de gros de Bouaké et de Yopougon (7 milliards FCFA), l’opération de sécurisation des personnes et des biens (8,5 milliards FCFA) et le tribunal d’Abobo (3 milliards FCFA), il a mis l’accent sur deux programmes importants que sont le PSGouv 2ᵉ génération et le PJGouv.
« Pour le PSGouv, le coût total est estimé à 3 812 milliards FCFA. Le montant inscrit au budget 2024 est de 468 milliards FCFA avec une partie en financement intérieur de 348 milliards FCFA et en financement extérieur de 119 milliards FCFA. Le PJGouv sur la période 2023-2025 a un coût total estimé de 1 118 milliards FCFA. Le montant inscrit au budget 2024 est de 235 milliards FCFA dont 113 milliards FCFA en financement intérieur et 121 milliards FCFA en financement extérieur », a-t-il expliqué.
Un budget reparti selon 9 missions régaliennes
Le ministre récemment promu aux finances et au budget à l'issue du remaniement ministériel a également indiqué que le budget 2024 a été reparti selon neuf (9) missions régaliennes. Ces missions se présentent comme suit : Développement des infrastructures et des équipements collectifs (42,5 %) ; Santé et Actions sociales (13,2 %) ; Environnement et Cadre de vie (12 %) ; Production et Développement industriel et commercial (8,7 %) ; Défense, Sécurité et Justice (7,3 %) ; Enseignement, Formation et Recherche (6 %) ; Administration générale et Développement économique (5 %) ; Culture, Jeunesse, Sport et Loisir (2,5 %) ; Pouvoirs publics, Souveraineté et Gouvernance (2,8 %).
Des contraintes
Le Ministre Adama Coulibaly a, par ailleurs, relevé que comme tout budget, la préparation de celui de 2024 fait face à des contraintes liées au déficit budgétaire qui passe entre 2023 et 2024 de 5,2 % à 4 %, soit une baisse importante de 1,2 point. Il a également fait mention de dépenses obligatoires liées au service de la dette, aux dépenses de personnel et aux dépenses d’abonnement, non sans omettre d’autres types de dépenses qui concernent les investissements, les transferts et les acquisitions des biens et services. « D’autres contraintes existent, notamment la nécessité de respecter le ratio masse salariale sur recettes fiscales qui est un engagement au niveau communautaire. En 2023, nous sommes à 33,8 % et l’objectif pour 2024 est d’arriver à 31 %. Nous avons une hausse des recettes fiscales de 884 milliards FCFA entre 2023 et 2024. Les autres contraintes résident dans la nécessité d’augmenter la recette fiscale de 0,5 point entre 2023 et 2024 et une augmentation du budget de 2 026 milliards FCFA pour faire face à des engagements et besoins exprimés pour le développement de notre pays », a ajouté le Ministre des Finances et du Budget, avant d’évoquer des contraintes liées à la répartition des 13 720 milliards FCFA en termes de recettes.
L'homme fort de Dimbokro a, en outre, souligné que relativement à l’évaluation de l’atteinte des objectifs liés aux programmes depuis le passage en mode budget-programmes en 2020, l’on note une évolution positive.
« En 2020, le taux de réalisation était de 73 %, en 2021 on est passé à 82 % et en 2022 on est à 85 %. Il y a donc une montée progressive du taux de réalisation. Nous espérons qu’en 2023, nous aurons un taux au-delà de 85 % », a conclu l’émissaire du gouvernement.
Wassimagnon
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