Niger : Menace de la CEDEAO temporisée, Tinubu ne veut pas une effusion de sang et priorise la voie pacifique
Bola Tinubu s’entretenant avec Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères (ph)
Le Président en exercice de la CEDEAO et Président du Nigeria, Bola Tinubu a révélé qu’il ne veut pas d'une effusion de sang au Niger, un pays de l'Afrique de l'Ouest, et a annoncé que le Nigeria continuera à galvaniser ses partenaires internationaux pour une résolution pacifique de la crise.
Le Président Tinubu, resté discret ces dernières semaines sur la résolution de la situation née au Niger après le coup d’Etat, a profité de la visite effectuée le vendredi 03 novembre 2023 à Abuja au Nigeria de la ministre française de l'Europe et des Affaires étrangères, Mme Catherine Colonna, pour repositionner les stratégies de de la CEDEAO.
Dans un communiqué rendu public, le chargé des communications du Président nigérian, Ajuri Ngelale, a publié qu’en ce qui concerne la situation au Niger, le Président Tinubu a déclaré que le Nigeria veille et explore les voies diplomatiques pour éviter une effusion de sang.
Pour ce qui semble être la nouvelle approche de la CEDEAO pour trouver une solution pacifique à la situation au Niger, le Président Tinubu a d’abord avancé que « le leadership consiste à répondre aux besoins des gens, à leurs cris et à leurs frustrations » avant de mettre en avant que « je dois guider la CEDEAO avec prudence et régularité afin que nous gérions notre colère avec soin ».
Situation de Bazoum
Après le coup d’Etat intervenu au Niger le 26 juillet dernier, le Président Mohamed Bazoum, qui refuse de signer sa propre démission, est retenu par les autorités militaires du pays.
Sur cette donne, le Président de la CEDEAO a exprimé son inquiétude par rapport à son homologue déchu et a déclaré que « Nous avons un collègue et un dirigeant démocratiquement élu, le Président Bazoum, qui sert de bouclier humain. Si nous n’y prenons pas garde, lui et sa famille peuvent être mis en danger ».
Opposition des populations à la guerre
En mettant de côté l’option militaire prônée au lendemain du coup d’Etat au Niger, le Président de la CEDEAO priorise le dialogue « pour éviter une effusion de sang en République du Niger ».
Pour avoir certainement assoupli sa position, Tinubu a admis que « Nous reconnaissons les souhaits de notre peuple, ils ne veulent pas de guerre, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas prendre des mesures audacieuses et décisives ».
Soutien de la France à la CEDEAO
Pour sa part, la ministre française des Affaires étrangères a exprimé la bonne volonté du Président Emmanuel Macron et a exprimé la volonté de la France d'élargir sa collaboration mutuellement bénéfique avec le Nigeria dans de multiples secteurs.
Mme Colonna a salué le leadership du Président Tinubu au sein de la CEDEAO en déclarant que « Nous soutenons vos efforts au sein de la CEDEAO. Nous sommes derrière vous parce que nous pensons que l’ordre constitutionnel est un trésor pour tous les pays et que la démocratie doit être une réalité ».
Rappelons qu’à la suite du coup d'Etat qui a renversé le Président Mohamed Bazoum, la CEDEAO a imposé plusieurs sanctions au pouvoir militaire u Niger et a également menacé de recourir à la forme militaire pour restaurer l'ordre démocratique dans le pays,
Malgré l’activation de sa force en attente pour une éventuelle intervention au Niger, la CEDEAO n’a pas mis à exécution sa menace et a plutôt opté pour le dialogue diplomatique pour sortir de l’impasse politique.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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