Côte d'Ivoire : Fraudes dans le secteur du Mobile Money, une Fintech et des experts de la cybersécurité donnent des pistes pour réduire les risques
Le Panel (Ph KOACI)
Le secteur du Mobile Money est en pleine croissance et offre de nombreux avantages en termes de commodité et d'accès aux services financiers.
En Côte d’Ivoire, on constate la présence plusieurs acteurs proposant, pour les uns des services au grand public et pour certains, des services exclusivement dédiés aux professionnels et entreprises. Les offres vont du transfert d'argent de personnes à personnes, en passant par le règlement de factures, au paiement d’achats auprès de marchands.
Mais les cas de fraudes sont récurrents au détriment des clients des opérateurs de Mobile Monney.
C’est pour réduire les fraudes dans le secteur du Mobile Money que la Fintech Wave Côte d’Ivoire a réuni mercredi 25 octobre 2023 autour d’un panel les experts de la Cybersécurité.
Il s’agit de M. Brice M’Bodi, Directeur du Risque - Wave Côte d'Ivoire, M. Roméo Koudou , des risques à Deloitte Côte d'Ivoire, M. Fréderic-Lionel Essey , Chef d'Escadron Chef de section SATT (Section d’Analyse des Traces Technologies » de la Gendarmerie Nationale de Côte d'Ivoire, M. Marcelin Dougba , Commissaire Enquêteur Principal à la Direction de l'Information et des Traces Technologiques (DITT) et M. Jean Baptiste Koffi, President de la Confédération des Associations de Consommateurs de Côte d'Ivoire.
Les
intervenants ont relevé que, les cas de fraudes sont dus aux téléphones non supervisés, les partages de codes, les transferts d’argent par erreur, les mots de pass qui sont faibles et faciles à mémoriser, les clients des zones rurales, les personnes âgées, les utilisateurs novices, victimes d’arnaques et des personnes en situation financières délicates etc...
Pour le Commandant Essey de la SATT, la Gendarmerie nationale joue un rôle depuis 2020 dans la lutte contre la cybercriminalité.
« Notre rôle se situe à deux niveaux que sont la prévention et la répression », a-t-il indiqué.
Quant à M. Dougba de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), il a révélé que 1230 plaintes portant sur les monnaies électroniques ont été enregistrées pour un préjudice de 755 millions de FCFA en 2021.
« Les victimes sont issues de toutes les couches sociales », a-t-il soutenu.
Nous avons appris auprès des experts qu’il y a cas types de fraudes. Celles qui sont classiques et celles émergentes.
« Il y a une charge collective (...) Les opérateurs doivent surveiller leurs personnels qui sont en CDD (...) Il y a aussi le comportement du consommateur face au gain facile », a relevé le Commandant Essey.
Pour réduire les risques de fraudes dans le secteur du Mobile money, les panélistes, ont appelé les consommateurs à la vigilance, au partage entre les acteurs des cas de fraude, à la création d’une plateforme entre les clients, optimiser le suivi des plaintes, avoir des outils techniques à développer, cumuler l’expériences pour être plus efficace même si cela va prendre du temps.
« La résolution nécessite des démarches. La collecte des données par les opérateurs mobiles money » a suggéré M. Marcelin Dougba, Commissaire Enquêteur Principal à la Direction de l'Information et des Traces Technologiques (DITT), avant de conclure.
« Nous avons un système de gestion des plaintes, nous traitons avec diligence sur le cas des opérateurs mobiles. »
Donatien Kautcha, Abidjan
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