Niger-Togo : Le général Toumba au forum de Lomé : « Si on force, peut-être, c'est son cadavre qu'il faut venir chercher »
Le général Toumba
Le ministre d’Etat et ministre de l’Intérieur, le général de brigade Mohamed Toumba s'est exprimé ce weekend à Lomé, au Togo sur les sanctions économiques de la CEDEAO.
Le « Forum de Lomé sur la paix et la sécurité » (Lomé Peace and Security Forum) s'est tenu sous le thème : « Comment renforcer les transitions politiques vers une gouvernance démocratique en Afrique ? ».
Une occasion pour le ministre d’Etat et de l’Intérieur de s'exprimer sur les évènements au Niger suite au coup d'État qui a mis fin au pouvoir du Président Mohamed Bazoum, le 26 Juillet.
Selon le CNSP, la page Bazoum est désormais tournée, et la Cédéao doit le comprendre.
Le général Mohamed Toumba Boubacar a tenté d'expliquer les raisons qui ont poussé le CNSP à prendre le pouvoir en mettant fin à un régime démocratique.
« Nous sommes venus pour essentiellement rétablir la sécurité » a-t-il dit, en échos aux déclarations du CNSP et de son président, le chef de l’Etat, le général Abdourahmane Tchiani. « Après dix ans d’observation de la situation sécuritaire du pays, au lieu que le remède soit efficace, c’est la maladie qui gagne du terrain », a ajouté le général Toumba qui a indiqué que c’est un objectif qui ne peut être atteint en quelques mois bien que le CNSP au pouvoir a pris l’engagement de ne pas dépasser une transition de trois (3) ans dont les fondamentaux seront déterminés par un dialogue inclusif national qui sera convoqué à cet effet pour en dégager les grandes orientations.
Alors que la CEDEAO n'exclut pas son projet d'une intervention militaire , disant privilégier pour l'heure la voie du dialogue , le chef de la délégation du Niger au Forum de Lomé , le chef de la délégation du Niger au Forum de Lomé s'est voulu franc :
« Attaquer le Niger, c’est la fin de la Cédéao », a-t-il déclaré et de poursuivre : « On ne peut pas dans de telles circonstances dire qu’il va falloir venir attaquer le Niger et replacer le président déchu. Militairement, ce n’est pas possible et c’est du domaine du fantasme, quand nous savons dans quelles conditions se trouve le président et qu’aujourd’hui », a encore mis en garde le général Toumba. « Nous le disons haut et fort, à une seule condition, si on force, peut-être, c’est son cadavre qu’il faut venir chercher. Si tel est l’objectif, peut-être que l’attaque pourrait se justifier. Si ce n’est pas le cas, je ne vois pas dans quelles conditions on pourrait revenir essayer de replacer le président Bazoum » a-t-il lancé.
Le général Mohamed Boubacar Toumba a par ailleurs demandé à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) d'accompagner les nouvelles autorités militaires .
À titre de rappel, la CEDEAO a décidé d’imposer au Niger de multiples sanctions, notamment la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Niger , l’établissement d’une zone d’exclusion de la CEDEAO pour tous les vols commerciaux à destination ou en provenance du Niger , la suspension de toutes les transactions commerciales et financières , le gel des avoirs du Niger dans les Banques centrales de la CEDEAO et dans les banques commerciales.
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