La rencontre à Gagnoa (Ph KOACI)

Le District Autonome du Gôh-Djiboua en collaboration avec la chaire Unesco « Anticipation, Prospective et Territoires Durables » de l'université Alassane Ouattara de Bouaké, a organisé un atelier à Gagnoa jeudi dernier, pour se doter de documents stratégiques que sont: le schéma Directeur d'Aménagement et de développement du territoire et le guide des atouts et potentialités économiques, culturelles et touristiques.

Cet atelier qui a eu pour objectif général de valider les rapports régionaux intermédiaires de l'élaboration du schéma Directeur d'Aménagement et de Développement du Territoire et du guide des atouts et potentialités économiques, culturelles et touristiques du District Autonome du Gôh-Djiboua, a été supervisé par la secrétaire générale 2 de la préfecture de région du Gôh, Brigitte Vé Kossonou.

Au cours des travaux, le titulaire de la chaire L'Unesco « Anticipation, Prospective et Territoires Durable », le professeur Sylvestre Kouassi, a tenu à préciser que la réalisation des enquêtes, la production et la présentation des rapports intermédiaires, se sont faites à l'échelle de chacune des 2 régions ( les régions du Gôh et du Lôh-Djiboua ) constitutives du District Autonome du Gôh-Djiboua, dirigé par le Ministre, Gouverneur Louis André Dacoury-Tabley.

 Dans le développement de l'examen des rapports provisoires des études stratégiques du District Autonome du Gôh-Djiboua, Docteur Coulibaly Tiékoura chef de service, études et consultance à la chaire L'Unesco « Anticipation, Prospective et Territoires Durables », a insisté sur le fait que l'une des missions assignées au District Autonome du Gôh-Djiboua, est l'élaboration d'une étude Prospective à l'horizon 2040.

Selon lui le document de référence à cet effet, est le schéma Directeur d'Aménagement, de Développement du Territoire du District Autonome du Gôh-Djiboua.

« Pour nous, dans la démarche méthodologique, la première étape a été la constitution de la base de données prospectives, afin de procéder à la réalisation du bilan rétrospectif du District Autonome du Gôh-Djiboua. À cet effet, nous avons procédé à l'élaboration du bilan diagnostic de la région du Lôh-Djiboua et celui du Gôh. Cela dans le but de faire sortir la radioscopie du District Autonome du Gôh-Djiboua par un questionnement. D'où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous à ce stade actuel du développement du Gôh-Djiboua ? Quels sont les déterminants qui ont conduit à l'image actuelle du District Autonome du Gôh-Djiboua ? Quels sont les facteurs qui sont derrière ? Quels sont les enjeux et les tendances qui se dégagent pour l'horizon 2040 ? Voici l'exercice que nous avons eu à faire dans le rendu de ce rapport intermédiaire du Gôh-Djiboua », a-t-il fait savoir avant de renchérir.

« Il y a de véritables problèmes tant au niveau environnemental avec les masses de dégradation du couvert forestier que nous constatons puisque le District Autonome encore à cheval sur la question de l'agriculture qui constitue le pilier de développement jusqu'à présent, alors que le Président de la République Alassane Ouattara parle de la question de la transformation structurelle de l'économie. Il y a des secteurs prioritaires pour l'État. Tel que l'éducation formation. On parle de l'ivoirien nouveau et nous parlons du capital humain qui est basé sur la question d'une école compétitive et une école de valeur. On se rend compte qu'il y a un véritable problème en thème de dotation d'infrastructures, d'équipements. Et cela, on l'identifie au niveau du système de santé parce que les investissements ne sont pas coroles à l'évolution de la population, donc, il y a un problème en la matière qu'il faudrait régler à l'avenir », a-t-il conclu.

 À propos du guide des atouts et potentialités économiques, culturelles et touristiques du District Autonome du Gôh-Djiboua, le professeur Sylvestre Kouassi titulaire de la chaire L'Unesco « Anticipation, Prospective et Territoires Durables », a précisé que ce document est un véritable outil de marketing territorial parce que les collectivités territoriales, ont besoin de se vendre aussi en Côte d'Ivoire qu'à l'extérieur.

Et pour cela, il faut que le District Autonome puisse montrer à leurs partenaires, ce qu'il a de plus que les autres collectivités.

« Les bases de développement du Gôh tel que mettre l'accent sur le capital naturel, sur le capital humain, montrer les équipements et infrastructures de base qui sont importants au niveau du Gôh sur lesquels les éventuels partenaires pourraient s'appuyer dans les deux régions, mais montrer aussi les potentialités économiques, touristiques et culturelles. On sait que le Gôh s'illustre en Côte d'Ivoire et au-delà, par son patrimoine culturel, matériel et immatériel assez important. Et donc nous voulons mettre cela en avant », s’est-il exprimé.

Pour clore cet atelier, le 2 ème vice-gouverneur du District Autonome du Gôh-Djiboua Alfred Nongo, a remercié toute l'équipe de la chaire L'Unesco « Anticipation, Prospective et Territoires Durables » pour le travail colossal produit et tous les participants qui ont fait des suggestions et qui ont également fait des propositions afin d'améliorer le rendu du document sur lequel seront dégagés les enjeux et les défis de développement du District Autonome du Gôh-Djiboua.

Donatien Kautcha, Abidjan