Côte d'Ivoire : « Gérer Bizi », à Abidjan le sexe se vend désormais sur Internet, une journée d'incursion dans le réseau, phénomène inquiétant !
dans un bar à Yopougon (Ph KOACI)
« Les géreuses de bizi », elles sont dans toutes les communes d’Abidjan et également dans les villes de l’intérieur du Pays. Ce phénomène récent a pris de l’ampleur. Les filles et les hommes s’y adonnent désormais à cœur joie.
Les « géreuses de bizi » sont celles qui vont gérer un business, une manière de dire qu’on va gagner de l’argent grâce au sexe.
En Côte d’Ivoire, on a connu les Ghanéennes, surnommées les « Toutou », elles régnaient depuis longtemps et avaient le monopole sur le commerce du sexe. Sauf que depuis les années 2000, les prostituées ivoiriennes sont dans la danse, suivies par les Nigérianes.
Ce commerce du sexe qui se faisait dans des endroits précis dans certaines communes d’Abidjan comme Yopougon rue princesse, Treichville, Marcory et Koumassi, s’est déporté sur Internet.
Cette fois-ci, la méthode est devenue inquiétante. On y trouve tout. Des jeunes filles souvent des mineures, des hommes, et même des couples ont trouvé un lieu de prédilection pour le commerce du sexe, Internet.
Locanto.ci, jedolo.com, ces sites internet d’annonce sont devenus des puissants canaux du commerce du sexe. À ces canaux s’ajoutent des groupes WhatsApp, Télégram où l’on peut trouver des numéros. Elles sont également dans les bars, maquis et point chaud de la ville.
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Ce sont ces messages postés par ces jeunes filles sur ces sites de rencontres qui comptabilisent des millions d’abonnés.
Notre curiosité, nous pousse à faire une incursion dans le milieu pour une journée. Nous nous faisons passer pour un client et appelons l’un des numéros sur l’annonce. La fille au bout du fil décroche et nous donne ses conditions. Prête à nous recevoir chez elle dans son appartement de Yopougon quartier millionnaire pour une somme qui commence par 10.000 FCFA. Selon la durée, le montant augmentait et pour passer la nuit avec elle, les montant avoisine les 40 à 50 mille francs FCFA.
Terrible, elles n’ont pas froid aux yeux et déclinent leurs offres, tu es d’accord, tu vas satisfaire ta libido. Une autre expérience, nous conduit dans une autre commune d’Abidjan, Koumassi quartier Prodomo. À notre surprise, nous trouvons, dans un appartement qu’elles louaient à quatre, des jeunes filles de moins de 18 ans.
Celle avec qui nous avons échangé a, à peine 14 ans, alors que sur le site d’annonce, elle affirma avoir 20 ans.
Les parents, sont-ils au courant de ces dérives de leurs enfants, nous n’en sommes pas sûrs. Aucun parent, normalement, ne peut laisser son enfant mineur faire ce genre de chose.
La curieuse et étonnante autre expérience de cette journée, nous pousse à aller à Cocody Palmerais. C’est un couple cette fois-ci. Dans une voiture, berline bleue, le couple nous récupéra au niveau du carrefour Saint-Viateur pour une résidence à Cocody Faya. Et-là pour une offre financière, le fantasme de cet homme d’une cinquantaine révolu, faire l’amour à sa femme en sa présence. Abasourdissant, terrible et inimaginable et pourtant, c’est la triste réalité qui fonde le quotidien de plusieurs filles et hommes. Le commerce du sexe. Le plus inimaginable, les homosexuels s’y sont taillé une part du marché sur ces différents sites Internet de rencontre.
Les causes pour la plupart, en-tout-cas pour ce qu’il nous a été donné de constater, c’est la facilité, la pauvreté, une affaire de mode.
Les conséquences de ce commerce de sexe, les « géreuses de bizi » sont souvent désastreuses.
Pour satisfaire le maximum de clients dans la journée, ces filles sont obligées de consommer souvent des doses fortes comme le « Kadhafi », drogue à la mode qui associe des comprimés de tramadol et de la boisson de cannette de Vody dont les effets sont additifs et dangereux.
Dans la commune de Yopougon, le corps sans vie d’une « géreuse de bizi » a été découvert dans son appartement le 12 septembre dernier, comme nous l’indiquions dans un précédent article. Cette fille avait, selon son voisinage interrogé consommé plusieurs décoctions de boisson la veille.
Ce drame, comme celui de Yopougon, il c’en produit plusieurs dans des communes d’Abidjan, et même dans les villes de l’intérieur du pays, à l’insu du grand public.
Se déverser sur des sites de rencontres et d’annonces pour faire le commerce du sexe pour ces filles dont plusieurs sont des étudiantes n’est plus un secret. Nos tentatives, pour joindre les responsables de ces sites de rencontre ont été vaines, mais dans la confidentialité, certains mentionnent qu’ils ne sont pas responsables de ce qui est posté sur leurs plateformes.
Les autorités ivoiriennes, sont-elles informées de ce nouveau commerce du sexe qui se fait sur Internet et qui a des conséquences très désastreuses sur la jeunesse ivoirienne ? Qu’est-ce qui est mis en œuvre pour contrôler cette dérive et cette dépravation des mœurs sur Internet ? Telles sont les différentes questions que pourraient se poser le public.
Ce qui est certain, c’est que « gérer bizi » sur Internet prend de plus en plus de l’ampleur et c’est inquiétant !
Pour terminer, nul besoin de préciser que dans nos différentes expériences expliquées pour cette journée d’incursion dans le milieu de « géreuses de bizi », nous ne sommes pas allés plus loin que la simple causette.
Jean Chrésus, Abidjan
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Hummm ! @Jean chresus, tu as quoi à te justifier auprès des lecteurs que nous sommes dans le dernier paragraphe ?! C'est plutôt Mme qu'il faut rassurer car, en lisant ton article écrit avec un tel enthousiasme, je me suis demandé si tu n'avais pas succombé aux charmes d'une géreuse de bizi. Mdrrrrrr ! Très bel article tout de même tant dans le fond que dans la forme.
Aucun commentaire parce qu'ils sont tous client ? Comment la plateforme de la cybercriminalité définit elle la vente de sexe par des fillettes de 14 ans ? Bref je ne suis pas aussi député...ils peuvent attendre de voter les lois...A qui profite ce crime ?...
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