Côte d'Ivoire : Yopougon, rififi au sein des conducteurs de taxis communaux, guerre de clan, un groupe attire l'attention des autorités
Des taxis communaux immobilisés (Ph KOACI)
La tension palpable au sein des conducteurs des taxis communaux de Yopougon. Depuis quelques jours, la plus grande commune ivoirienne est devenue un champ de bagarre et de barbarie entre les acteurs de taxis communaux de Yopougon.
Pour cause, la question du paiement des droits de ligne et des billets journaliers divisent les conducteurs de taxis communaux et les syndicats.
Selon Mass, vice-président de la Mutuelle générale des conducteurs et chauffeurs de taxis de la commune de Yopougon (Mugecotacy), depuis deux semaines, certaines de leurs voitures sont immobilisées parce que certains conducteurs refuseraient de payer ce frais.
Il explique que cet argent payé va dans la poche d’un individu et que sa mutuelle refuse désormais de payer ces faux frais.
« Deux semaines que les chauffeurs de la mutuelle refusent de cotiser pour un individu qui se dit syndicat. Chaque soir, nos antennes et droits de lignes sont arrachés », explique-t-il.
Si les droits de ligne s’élèvent 27.500 FCFA, les membres de la Mugecotacy s’expliquent difficilement le fait de payer encore des tickets journaliers d’assistance sociale aux chauffeurs de Yopougon à 2000 FCFA et qui vont dans la poche d’une personne selon eux.
« Toutes les autorités de Yopougon sont au courant. Nous interpellons les responsables de la sécurité. Pour le moment, nous gardons notre calme, mais ce sang-froid ne peut pas durer. Qu'on nous laisse travailler, nous avons tous nos papiers administratifs », prévient le vice-président de la Mugecotacy qui indexe Hamed Cissé dit SK et Monsieur Doumbia Kassoum dit Kass comme des responsables de cette barbarie à Yopougon.
« Ce sont ces deux personnes qui envoient des vagabonds sur le terrain pour arracher nos droits de ligne. Nous avons dit que nous ne cotisons pas pour quelqu'un dans la commune de Yopougon », fait-il savoir.
Vivement que les autorités de la commune de Yopougon prennent à bras-le-corps cette situation, qui si elle n’est pas réglée risque de dégénérer.
Jean Chrésus, Abidjan
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