Côte d'Ivoire : Lever de rideau des Assemblées annuelles 2023 du FMI, Georgieva appelle les pays membres à accepter un troisième siège africain au sein du Conseil d'administration
Georgieva et Ouattara ce jeudi à Abidjan
La semaine prochaine, les assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) se tiendront à Marrakech et réuniront les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales de 190 pays. Elles se dérouleront en Afrique, après celles tenues à Nairobi, en 1973.
Quelques semaines à peine après le terrible séisme qui a frappé le pays, le Maroc accueillera la communauté internationale dans un esprit de solidarité et d’engagement pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés.
La cérémonie officielle de lever de rideau des Assemblées annuelles 2023 du FMI et de la Banque mondiale se sont tenues dans la soirée à Abidjan au Sofitel Hôtel Ivoire en présence de Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI, d'Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d'Ivoire et du Vice-Président Tiémoko Koné.
Cette cérémonie a enregistré la présence des présidents d'institutions et de nombreux membres du Gouvernement.
Depuis la dernière fois que les assemblées se sont tenues en Afrique, il y a cinquante ans, le monde a profondément changé : l’espérance de vie a augmenté, la pauvreté mondiale a reculé, le système monétaire international s’est adapté à un régime de change souple et les technologies ont transformé notre façon de travailler, de nous divertir et de communiquer.
Toutefois, la Directrice générale du FMI a reconnu que les inégalités, entre les pays et au sein même des pays, se sont exacerbées et le monde est aussi face à une crise climatique qui menace son existence.
« La croissance suit par ailleurs une trajectoire descendante ces dix dernières années. C’est pourquoi il faut agir pour préparer les cinquante prochaines années. Nous devons chercher à bâtir des ponts qui nous mèneront demain vers une croissance robuste, une croissance durable et inclusive », a-t-elle ajouté.
Celle qui a tenu un panel avec le Ministre de l'Économie et des finances, Adama Coulibaly, a affirmé que, pour que l’économie mondiale prospère au 21ᵉ siècle, l’Afrique doit prospérer, car les pays avancés connaissent un vieillissement démographique rapide, mais disposent d’immenses capitaux. « Il sera essentiel de relier ces capitaux aux abondantes ressources humaines de l’Afrique pour insuffler plus de dynamisme aux perspectives actuelles de croissance mondiale, qui sont anémiques », a-t-elle insisté.
Selon Kristalina Georgieva, la reprise après les chocs de ces dernières années se poursuit, elle est lente et inégale.
«Comme vous le verrez dans les prévisions actualisées que nous présenterons la semaine prochaine, le taux actuel de la croissance mondiale reste plutôt faible, et bien inférieur à la moyenne de 3,8 % enregistrée au cours des vingt années qui ont précédé la pandémie. Et à moyen terme, les perspectives de croissance se sont encore assombries », a-t-elle mentionné.
Trois priorités ressortent. Premièrement, renforcer la stabilité économique et financière. L’inflation recule dans la plupart des pays, mais devrait rester supérieure à la cible dans un certain nombre de pays jusqu’en 2025. L’inflation élevée mine la confiance des consommateurs et des investisseurs, fragilise les fondements de la croissance et, surtout, frappe de plein fouet les membres les plus démunis de la société. La deuxième priorité d’action : jeter les fondements d’une croissance durable et inclusive grâce à des réformes porteuses de transformation et mettre en place de solides institutions publiques. Deuxièmement, il convient de remédier aux déficits d’infrastructures, anciennes et récentes. Il s’agit non seulement des infrastructures physiques fondamentales, comme la construction de nouveaux ponts ici à Abidjan, mais aussi du développement de réseaux routiers indispensables dans les zones rurales, de la poursuite de l’électrification et d’autres processus. Le troisième pilier a trait à l’indispensable amélioration de la gouvernance et de la capacité des États à promouvoir une croissance inclusive. La troisième priorité d’action : renforcer la résilience collective grâce à la coopération internationale.
« Une nouvelle analyse du FMI démontre les résultats que pourraient atteindre les pays émergents et les pays en développement dans leur ensemble : grâce à un train de réformes axées sur la réduction des lourdeurs administratives, l’amélioration de la gouvernance et la diminution des restrictions commerciales, ils pourraient accroître leur PIB de 8 % en quatre ans », a soutenu, la Directrice générale.
Elle a encouragé également les pays membres les plus robustes à contribuer davantage au financement du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance, ainsi qu’au fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, afin d’assurer l’appui aux plus vulnérables de nos pays membres.
Presque tous les pays sont membres du FMI et joue un rôle rassembleur fondamental. Kristalina Georgieva, dit qu'elle a hâte de voir les pays membres accepter un troisième siège africain au sein du Conseil d’administration.
« Nous continuons d’adapter l’appui du FMI aux circonstances particulières de chaque pays membre et nous avons renforcé notre présence sur le terrain grâce à un vaste réseau de bureaux de représentants résidents et de centres régionaux de développement des capacités, notamment ici même à Abidjan », a-t-elle conclu.
En prenant la parole, Alassane Ouattara a fait un plaidoyer au nom des pays en développement en faveur de l'adaptation des outils de financement du FMI, vu l'exigence du contexte actuel.
« Je pense également au plafonnement du taux d'intérêt pour les pays à faible revenu et au renforcement des ressources de prêts du FMI. Par ailleurs, j'invite le FMI à examiner une nouvelle allocation DTS. J'invite également le FMI à poursuivre ses efforts en vue de la restructuration de la dette des pays africains à travers le cadre commun. Enfin, je réitère l'appel pour le renforcement de la représentativité des pays membres les plus vulnérables avec notamment la création d'un troisième siège pour l'Afrique subsaharienne au sein des conseils d'administration du FMI et de la banque mondiale », a-t-il ajouté.
Alassane Ouattara estime que « les pays industrialisés qui sont les principaux responsables des changements climatiques devraient accompagner et soutenir une réforme de l'architecture financière mondiale, ayant accès aux pays africains des financements moins élevés.
Wassimagnon
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-A quoi ça sert de donner un troisième siège aux africains qui ne défendent pas les intérêts du continent dans ces institutions internationales ?? Même l'UA ou la CEDEAO par exemple, défendent les intérêts d'autres pays ... pfff ! -Et puis, le logiciel de Dramane est obsolète en matière d'économie et de finance internationale. Le super menteur est bloqué psychologiquement dans le passé avec son histoire de FMI...
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