Burkina Faso : Pour Traoré, élections « pas une priorité » et « aucun problème entre les peuples burkinabè et ivoirien »
Traoré
Les élections devant consacrer le retour à l'ordre constitutionnel au Burkina Faso, après deux coups d'Etat en 2022, ne sont pas une « priorité », a estimé le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, pour qui la priorité demeure la reconquête du territoire national.
« Les élections ne sont pas une priorité pour nous. C'est la sécurité. Il n'y aura pas d'élections tant que tous les Burkinabè ne pourront pas voter, tant que les candidats ne pourront pas aller partout, Ibrahim Traoré », a déclaré le capitaine Traoré lors d'un entretien à la télévision nationale du Burkina Faso.
La suspension des activités des partis politiques est toujours en vigueur, uniquement par une impossibilité d'assurer la sécurité de leurs rassemblements ou autres activités, les forces de l'ordre étant mobilisés sur la lutte contre le terrorisme, a-t-il souligné.
Il a souligné la guerre contre les groupes terroristes est "toujours en introduction car nous ne sommes pas encore à 10 % de notre équipement".
Pour l'heure, ce sont des opérations aériennes et parfois aero-terrestres suis ont mené, a-t-il précisé.
« La guerre n'avait pas été préparée. Nous n'avions même pas trouvé 200 kalachnikovs en réserve dans les soutes. Ibrahim Traoré », a-t-il déploré avant de souligner que des efforts ont été à travers une mobilisation de ressources qui ont permis d'acquérir 10.000 fois plus que ce nombre et d'équiper toutes les unités combattantes.
Au cours de cet entretien aux allures de bilan de sa première année à la tête du pays après son coup d'État le 30 septembre 2022, il a abordé d'autres sujets d'intérêt national et sous-régional.
Évoquant les libertés des mesures de suspension contre certains médias, le capitaine Ibrahim Traoré a indiqué que les « libertés individuelles ne doivent pas primer sur les libertés collectives. Il faut savoir communiquer en temps de guerre ».
En ce qui concerne son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qu'il a renversé et qui vit en exil à Lomé, au Togo, le capitaine Ibrahim Traoré a indiqué qu'il demeure un citoyen burkinabè et reste libre de rentrer au Burkina Faso quand il le souhaite.
Sur les relations avec la Côte d'Ivoire, le président burkinabè a indiqué que « les propos discourtois émis par certaines autorités ivoiriennes, n'engagent pas le peuple ivoirien ».
Pour lui, il n' « y a aucun problème » entre « les peuples burkinabè et ivoirien ».
En rappel, deux gendarmes ivoiriens de l'escadron de gendarmerie de Bouna, sur la trousse de deux orpailleurs clandestins, ont été interpelés sur le territoire burkinabè le 19 septembre dernier et conduit à Ouagadougou.
Selon les autorités ivoiriennes, une médiation est en cours pour la libération de ces gendarmes entrés par imprudence sur le sol burkinabè.
Boa, Ouagadougou
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Il n'y a que les partis politiques complices des "terroristes" qui peuvent souhaiter des élections dans un pays où l'insécurité règne. La communauté dite INTERNATIONALE a eu environ une décennie au Mali et au Burkina, sans éradiquer totalement le "terrorisme". Aucune élection libre et démocratique ne peut se faire dans de telles conditions. L'ordre et la sécurité d'abord, ... les élections libres ensuite.
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