Me Ciré Clédor Ly et Sonko

Le parti d'Ousmane Sonko, Pastef, dissous par le gouvernement, a décidé de saisir la Cour de justice de la communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Cour suprême sénégalaise pour demander l’annulation de cette décision, prise le 31 juillet après l’arrestation de leur leader.

Ainsi, les avocats d'Ousmane Sonko ont déposé deux recours notamment devant la Haute Cour de Justice de la Cedeao au nom de leur client et devant la Cour suprême sénégalaise. 

Dans leur recours, les avocats réclament la suspension de la dissolution du parti Pastef, décidé par l'Etat du Sénégal le 31 juillet.

"Onze violations des Droits de l’Homme articulées sur le Droit international des Droits de l’Homme ont été portées à l’attention des éminents magistrats invités à les constater et à condamner l’État du Sénégal, qui a rompu définitivement les amarres avec l’État de droit et la démocratie, qui a aussi poussé la violence d’État ainsi que les persécutions à un niveau inimaginable pour un pays qui siège aux Nations Unies, un pays qui a ratifié en premier le statut de la Cour Pénale Internationale, explique Me Ciré Clédor Ly, membre du collectif des avocats du leader des "patriotes",

Ils réclament également le rétablissement des droits politiques du parti en vue de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024.

Adversaire sérieux du Président Sall, Ousmane Sonko a vu ses chances de se présenter à la présidentielle compromise suite à sa condamnation à deux ans de prison pour une affaire de mœurs.

L'opposant a à maintes reprises dénoncer une cabale politique orchestrée par le pouvoir en place visant à le disqualifier de la course présidentielle.