Côte d'Ivoire : Pour zéro décès maternels et néonatals, le Projet 2 heures pour la vie au centre d'un plaidoyer à l'endroit des autorités du Gbêkê
Des participants à la réunion (ph KOACI)
Une réunion de plaidoyer s'est tenue avec les élus locaux, du secteur privé, des agences UN et des PTF pour la dotation en eau courante, électricité, hygiène et internet en continue (les SONUB) d'Ayaou Sokpa, de Bodokro, de Belleville et de Nimbo), l'HG de Sakassou, de l'HG de Béoumi et du CHU de Bouaké.
« Pour la région du Gbêkê, il y a sept structures qui ont été identifiées comme membres du réseau SONU pour assurer une prise en charge de 97% de la population. Ces structures doivent disposer de ces 04 composantes. Plusieurs appuis ont été apportés mais ces questions n'ont pas été couvertes par le bailleur c'est pourquoi, nous sollicitons les élus locaux et les structures locales.
Le CHU de Bouaké est le seul CHU qui couvre pratiquement toute la zone Nord du pays. Lorsqu'on a des urgences obstétricales, tout le monde envoi la patiente au CHU et vue la distance à parcourir bien avant l'arrivée on a déjà des décès. Cela fait que la Gbêkê se retrouve être la première région avec le taux de mortalité maternelle assez élevés au niveau de la Côte d'Ivoire.» a fait savoir Boua Enan coordonnateur du projet 2 heures pour la vie à l'UNFPA, organisation à l'initiative de ce projet.
C'était le mercredi 13 septembre 2023 dans la salle de réunion de la préfecture de région de Bouaké en présence du corps préfectoral. À cette occasion où les partenaires et autorités locales ont été invités à s'investir dans l'équipement des centres de santé en eau potable, électricité, internet et en hygiène, il était question de la mise en œuvre du projet 2 heures pour la vie qui consiste à garantir l'accès à des services de santé maternelle permettant de sauver des vies en moins de 2 heures.
« Nous sommes venus faire un plaidoyer pour ces quatre composantes qui sont l'eau, l'électricité, l'internet et l'hygiène. Ces quatre composantes sont très importantes dans le bon fonctionnement des structures des Soins Obstétricaux et Néonataux d'Urgence (SONU). En effet, sans ces quatre composantes, il n'y a pas de SONU car la femme enceinte peut accoucher dans le noir et cela est dangereux. Nous faisons ce plaidoyer pour que ces éléments soient de façon continue dans ces centres pour avoir des soins de qualité afin de baisser les chiffres de décès maternelles car de 130 cas, aujourd'hui nous sommes à 92.» a expliqué Dr Fatoumata Touré épouse Bamba, Directrice régionale de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle.
Notons que ce projet qui bénéficie de l'appui financier de la firme Takeda, vise à protèger la mère et l'enfant après l'accouchement afin de réduire le nombre de décès de femmes en accouchement ou après accouchement. En 2022, indique-t-on, le bilan des décès liés aux complications de grossesse et à l'accouchement était de 107 femmes dans la région du Gbêkê.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
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