Côte d'Ivoire : Piraterie, trafic illicite, pollution marine, Amadou Koné préside la 2ème réunion du Bureau des ministres du MoU d'Abuja sur le contrôle des navires
Amadou Koné ce jeudi à Abidjan
Conformément à la décision prise lors de la 12ᵉ réunion du Comité de contrôle des navires par l’Etat du Port du Mémorandum d’Entente d’Abuja sur le contrôle des navires par l’Etat du port dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (MoU d’Abuja), tenue en Gambie en novembre 2022, Abidjan abrite depuis le 12 septembre, la 13ᵉ réunion dudit Comité (experts) et la 2ᵉ réunion du Bureau (ministres) qui a pris fin aujourd'hui.
La réunion du Comité qui s'est tenue à Abidjan a permis à chaque administration maritime, à travers une présentation, de passer en revue les activités de contrôle de navires effectuées, en insistant sur la structure organisationnelle mis en place pour assurer les contrôles des navires étrangers dans les ports, la qualification des inspecteurs chargés des contrôles des navires et du responsable de ce service, en conformité avec les exigences du MoU, l’existence d’un programme de renforcement de capacité des inspecteurs au niveau national et international et les statistiques relatives aux navires inspectés, aux défectuosités récurrentes et au nombre de détentions de navires.
À l’issue de cette réunion, des recommandations ont été formulées en vue de la prise de décisions par la réunion du bureau des ministres. Cinq pays ont pris part à cette rencontre. Il s'agit de la Gambie qui assure la présidence, de la Côte d'Ivoire, du Nigeria, du Cameroun et de l'Angola.
La région est caractérisée par une grande diversité géographique, économique et culturelle, mais elle est également confrontée à des défis communs en matière de sécurité maritime, tels que la piraterie, le trafic illicite, la pollution marine et d’autres menaces qui compromettent la stabilité et le développement économique des États.
Amadou Koné, ministre des Transports de Côte d'Ivoire a affirmé que le Mémorandum d'entente d’Abuja sur le contrôle des navires par l'Etat du port dans la région de l'Afrique de l'Ouest et du centre est l'une des réponses précieuses à ces menaces.
« En effet, le MoU d'Abuja est un instrument important qui renforce notre coopération régionale en matière de contrôle des navires par l'Etat du port. Il favorise une mise en œuvre efficace des obligations internationales et régionales en matière de sécurité maritime, tout en permettant à nos pays de développer leurs capacités pour assurer une gestion sûre et efficiente de nos ports et de nos eaux territoriales », a ajouté, le ministre ivoirien des Transports.
Depuis deux jours, le comité de contrôle de l'institution, regroupant les chefs d’Administrations maritimes et les experts en matière de contrôle de navires, a passé en revue les activités de contrôle de navires réalisés dans chaque Etat membre.
Amadou Koné a félicité tous les acteurs ayant œuvré à la réussite de cette 13ᵉ réunion du Comité de contrôle des navires qui constitue une étape cruciale pour la coopération régionale en matière de sécurité maritime.
Selon lui, c'est un défi énorme que les ministres des cinq pays doivent relever pour une application efficiente des conventions internationales en matière de contrôle de navires par l'Etat du port et le respect des engagements internationaux des Etats.
«C'est en travaillant ensemble que nous pouvons renforcer la sécurité maritime en Afrique de l'Ouest et du centre, contribuant ainsi à la prospérité et au bien-être de nos peuples », a conclu, M. Koné qui présidait la 2ᵉ réunion du Bureau des ministres du MoU d'Abuja en présence de Gboyega Oyetola, ministre de la Marine et de l’Economie Bleue du Nigeria et Ebrimarh Sillah, ministre d’Etat ministre des travaux de construction et du développement des infrastructures de la Gambie.
Gboyega Oyetola, ministre de la Marine et de l’Economie Bleue du Nigeria et Vice-président du Comité a rassuré de la mise en œuvre de la plupart des recommandations qui seront issues de cette rencontre. Il s'est enfin élevé contre le fait que la région soit devenue une poubelle pour des multinationales qui y viennent déverser leurs déchets toxiques.
Notons par ailleurs que les échanges extérieurs de la Côte d’Ivoire sont assurés à 90 % par mer à travers 5.000 navires qui fréquentent annuellement les ports d’Abidjan et de San Pedro avec un trafic global annuel d’environ 30 millions de tonnes. Ces acquits ont permis au pays d’être une puissance économique sous régionale. L’appartenance de la Côte d’Ivoire au MoU d’Abuja assure le maintien de cette position préférentielle par la conformité technique et documentaire des navires qui fréquentent les ports ivoiriens. Le MoU d’Abuja garantit ainsi la renommée des ports et le maintien de leur niveau de performance.
De manière spécifique, l’appartenance de la Côte d’Ivoire au MoU d’Abuja a permis, de réduire considérablement la présence des navires inférieurs aux normes dans les ports ivoiriens, de réduire la pollution des eaux ivoiriennes, d’améliorer la sécurité et la sureté maritime, la participation de la Côte d'Ivoire à des sessions de formation au profit des inspecteurs de la sécurité des navires, de bénéficier du partage d’expérience et de l’acquisition de bonnes pratiques.
Enfin, la difficulté majeure de la Côte d'Ivoire porte sur l’irrégularité du payement de sa contribution financière. Cette difficulté est liée à l’incompréhension au niveau de l’Administration ivoirienne sur l’institution devant prendre en charge cette contribution.
Wassimagnon
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