Grace et Bona Mugabe

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a officiellement prêté serment ce lundi malgré les contestations de l' opposition qui dénonce une élection frauduleuses.

Du haut de ses 80 ans , Emerson Mnangagwa réélu au terme d’une élection controversée, rempile un nouveau quinquennat.

Le stade national des sports était en effervescence alors que des milliers de Zimbabwéens se rassemblaient pour assister à la prestation de serment du président Mnangagwa.

Parmi les présidents invités, on note la présence du Président congolais Félix Tshisekedi , du Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Mozambicain Philippe Nyusi et le Botswanais Dr Mokgweetsi.

L'ancienne première dame , Grace Mugabe et sa fille Bona étaient également présentes, représentant la famille Mugabe à la cérémonie.

Avec 52,6% des suffrages exprimés, Emerson Mnangagwa a remporté la présidentielle, organisée le 23 et 24 août dernier, devant son principal opposant Nelson Chamisa crédité de 44%.

Ce dernier, à la tête du premier parti d’opposition, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a rejeté les résultats de la centrale électorale, dénonçant des « fraudes » et des « entraves » lors du vote.

« Nous n’avons pas entériné les résultats parce qu’ils sont faussés. Le contexte électoral et préélectoral n’était pas favorable, en particulier pour nous », a déclaré Promise Mkwananzi, porte-parole CCC. « Nous ne pouvons pas accepter les résultats », a-t-il soutenu.*

Emmerson Mnangagwa, 80 ans, avait pris la tête du Zimbabwe en 2018 après la démission de Robert Mugabe, lâché par l’armée et son parti au pouvoir, la Zanu-PF, au terme d’un règne autoritaire de trente-sept ans.

Il a été reconduit samedi pour un second mandat à l'issue d'un scrutin, aux nombreux dysfonctionnements, dont les résultats ont aussitôt été rejetés par le parti de son principal rival. Le chef de l'opposition, Nelson Chamisa, a revendiqué la victoire.