Le général Brice Oligui Nguema, prête serment ce lundi

Le général de brigade Brice Oligui Nguema qui a déposé le président Ali Bongo a prêté serment ce lundi.

C'est devant des centaines de convives dont des ministres déchus d'Ali Bongo et des caciques de son parti, mais aussi des ténors de l'opposition qui le général Brice Oligui Nguema a prêté serment lundi comme président d'une transition.

"Je jure devant Dieu et le peuple gabonais de préserver en toute fidélité le régime républicain, de préserver les acquis de la démocratie, a déclaré à la Présidence devant des juges de la Cour constitutionnelle, le général de brigade, vêtu en costume de la Garde républicaine (GR), l'unité d'élite de l'armée dont il a la commande depuis 2020

Le nouvel homme fort`cité dans une affaire d'achat de deux maisons aux USA, a évoqué l'élaboration d'une future Constitution qui sera adoptée par référendum, de nouveaux codes électoral et pénal plus démocratiques et respectueux des droits humains.

Il a aussi promis remettre le pouvoir aux civils en organisant des élections libres, transparentes et crédibles".

Le général, qui, volontairement ou non, feint d'oublier qu'une élection présidentielle s'était tenue le 26 aout denier et qu'il suffit de recompter les voix pour savoir qui est le réel vainqueur comme le demande l'opposition, a toutefois omis d'indiquer la durée de la Transition dans son premier discours.

Un gouvernement de transition composé de personnes expérimentées et aguerries devrait voir le jour, selon le nouveau dirigeant qui a également réclamé la libération des prisonniers d'opinion et le retour des exilés politiques.

Déposé par des militaires issus de la garde républicaine, Ali Bongo Ondimba, 64 ans, en résidence surveillée depuis le putsch, avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, au pouvoir depuis plus de 41 ans.

Depuis plus de 55 ans, la famille Bongo dirigeait sans partage ce petit État d’Afrique centrale, parmi les plus riches du continent grâce à son pétrole. Au regard des embrassades du jour à Libreville, reste à savoir si ce coup d'Etat n'est pas une affaire fantoche et de diversion pour faire perdurer le même système.