Gabon : L'opposition demande aux putschistes de reconnaitre la victoire de son candidat
L'opposition gabonaise est montée au créneau pour demander à la junte militaire qui a pris le pouvoir, de, logiquement au regard du vote, reconnaître la victoire de son candidat lors des élections du 26 août.
Dans sa déclaration de ce jeudi, la Plateforme « Alternance 2023 », une plateforme fédérant les principaux partis d'opposition, a appelé la junte militaire au pouvoir à Libreville, à un dialogue franc et sincère pour redéfinir les nouvelles institutions devant permettre le meilleur fonctionnement de l’Etat Gabonais dont la démocratie est encore balbutiante.
« La plateforme Alternance 2023 invite les représentants des forces de sécurité et de défense à la discussion afin d’évaluer dans un cadre patriotique et responsable la situation et de trouver entre Gabonais la meilleure solution qui permettra à notre pays de sortir grandi de cette situation », a déclaré Dr Mike Jocktane, porte-parole de ladite plateforme.
L'opposition demande donc aux militaires d'achever le comptage des bulletins de vote pour reconnaître la victoire de son candidat.
"Présents devant chaque bureau de vote et ayant veillé sur le transport des urnes, les forces de sécurité et de défense sont les premiers témoins de la large victoire du professeur Albert Ondo Ossa", a-t-il assuré.
Selon les résultats proclamés officiellement une heure avant le coup d'Etat, et que les putschistes ont estimé truqués, M. Ondo Ossa avait recueilli 30,77 % des voix contre 64,27 % à Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans.
Albert Ondo Ossa avait alors dénoncé des "fraudes orchestrées par le camp Bongo" deux heures avant la clôture du scrutin samedi et appelé l'ancien Président à reconnaitre sa défaite.
Sans tarder, des militaires ont annoncé à la télévision prendre le pouvoir au Gabon, quelques minutes après l'annonce de la victoire d'Ali Bongo pour un 3ᵉ mandat présidentiel,
Le coup de force a ainsi mis fin au régime d’Ali Bongo, réélu par le Centre gabonais des élections (CGE).
Reste désormais à savoir si les militaires de la GR, dont il est dit qu'un grand nombre serait proche du clan Bongo, tenteront de s'éterniser au pouvoir ou s'ils cèderont la place à celui qui a remporté la présidentielle.
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C'est effectivement la suite logique des choses. Espérons que ce général ne soit pas un cousin de Bongo qui va chercher à faire diversion pour que le systeme en place depuis 50 ans perdure.
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