Gbagbo devant la presse à Cocody (Ph KOACI)

Même s’il est pour l’heure dans l’incapacité, au regard de la loi d’être candidat à la prochaine élection présidentielle, Laurent Gbagbo ne démord pas.

Radié de la liste électorale à la suite de sa condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire du casse de la BCEAO, l’ancien président a promis engager le combat de sa réinscription sur la liste électorale après les élections locales du 2 septembre 2023.

Un combat de la « dignité » que le natif de Mama prévoit de mener au lendemain des élections municipales et régionales, pour préparer avec ses camarades les prochaines élections présidentielles.

Laurent Gbagbo qui était face à la presse hier mardi 22 août 2023 à son quartier général d’Abidjan-Cocody, a lâché qu’il n’est plus en envie d’être président. Affirmant qu’il a déjà dirigé la Côte d’Ivoire pendant dix (10) années avant d’être chassé du pouvoir, l’ex-président fait savoir est debout, ce qui fait sa fierté.

« Je voulais être président, j'ai été président pendant 10 ans et je n'ai pas fait le travail que je voulais faire, mais j'ai fait un autre travail que les circonstances me permettaient. Mon travail a consisté à travailler pour que le pays soit débarrassé des rebelles. Aujourd’hui, la Côte d'Ivoire ne s'est pas effondrée et je suis fier de ça », fait savoir Laurent Gbagbo.

Sur sa probable candidature en 2025, Laurent Gbagbo affirme qu’il n’est plus en envie d’être président, néanmoins si ses camarades du PPA-CI estiment qu’il est le meilleur cheval pour la prochaine présidentielle, il se mettra en ordre de bataille.

« C'est quand on est fils de pauvre qu'on doit multiplier les ardeurs et être fort. Je ne suis plus en envie d'être président. Si je deviens président, ce sera un cas de force majeure. Ce sera un effort que mes camarades m'auront demandé. S'ils estiment qu'il n'y a pas mieux que moi en 2025, nous y travaillerons », précise l’ancien chef de l’Etat ivoirien.

« Je fais la politique parce que c'est le métier que je connais et je ferai la politique jusqu'à ma mort. Si mes camarades, avec qui je me bats, estiment que pour les élections à venir, il n'y a pas mieux que moi, en ce moment, je me mettrai en ordre de bataille », conclut l’ex-prisonnier de la cour pénale internationale (CPI).

Jean Chrésus, Abidjan