Cedeao : Les chefs d'Etat-major conviennent d'un « jour-J » pour intervenir au Niger mais brandissent la diplomatie
Des chefs d’Etat-major de la CEDEAO au Ghana (ph)
Les chefs d’Etat-major de la CEDEAO ont annoncé avoir élaboré un plan d'intervention militaire au Niger et on convenu d’un Jour-J pour une éventuelle intervention militaire en vue de libérer le Président Mohamed Bazoum et restaurer la démocratie dans le pays mais ils donnent toujours une chance à la diplomatie.
Cette information a clos hier vendredi 18 août 2023 à Accra au Ghana la 48e réunion extraordinaire du Comité des chefs d'état-major de la CEDEAO. Ces derniers s’étaient retrouvés durant deux jours pour finaliser les préparatifs d'une éventuelle action militaire au Niger.
L'objectif de ce projet d’intervention militaire de la CEDEAO au Niger vise à contraindre les militaires du CNSP à Niamey à libérer le Président déchu, Mohamed Bazoum, et a lui restituer le pouvoir.
Date d'intervention voilée et plans de la force
Pour l’éventualité de ce qui profile à l’horizon, le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah, a déclaré à la presse lors de la cérémonie de clôture de réunion militaire à Accra que « Le jour J est également décidé, ce que nous ne divulguerons pas. Il n'y aura plus de réunions des chefs d'Etat-major des armées. S'il y en a, ce sera probablement au cours de l'opération s'il est nécessaire d'ajuster l'opération ».
Le Commissaire de la CEDEAO tout en annonçant que « Nous sommes prêts à partir dès que l'ordre sera donné » a insisté sur le fait que le plan de déploiement devra se dérouler avec une précision minutieuse, le moment exact étant stratégiquement déterminé pour maximiser l'efficacité et minimiser les risques.
Toutefois avant de recourir à la force militaire au Niger, Abdel-Fatau Musah a précisé que « Si tout échoue, alors nous n'avons pas d'autre choix que de passer à la dernière option, qui est une intervention militaire, et nous espérons qu'elle sera chirurgicale, qu'elle sera de courte durée pour garantir le rétablissement de l'ordre constitutionnel ».
La CEDEAO pourrait entreprendre de nouveaux pourparlers ce samedi 19 août au Niger pour tenter de décrocher une solution pacifique. La plupart des 15 pays membres de la CEDEAO sont prêts à contribuer à la force conjointe, à l'exception du Cap-Vert, du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée.
Soulignons enfin que cette deuxième réunion extraordinaire des chefs d’Etat-major de la CEDEAO pour peaufiner leurs plans d’action au Niger intervient dans un contexte où tous les pays africains ne sont pas en faveur d’une intervention militaire dans le pays. Cette donne est un pesant sur la CEDEAO et les regards vont se tourner une nouvelle fois vers les chefs d’Etat de la Communauté qui devront décider non seulement de ce que leurs chefs militaires ont convenu mais aussi endosser les éventuelles responsabilités.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com -
Infos à la une
J'espère que ce commissaire de la CEDEAO à la paix et à la sécurité mettra ses enfants ou des membres de sa famille dans le contingent qui ira déloger les putschistes au Niger pour installer le président déchu Mohamed Bazoum. Je pense que c'est du chantage que fait la CEDEAO car elle sait pertinemment que des que ses troupes vont franchir les frontières nigériennes, le président Bazoum sera le premier à être sacrifié avant que les combats ne commencent. Si Bazoum est tué, la CEDEAO va installer qui au pouvoir ? A t'elle pensé aux représailles du Niger, du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée et même de l'Algérie envers les états qui ont envoyé un contingent combattre au Niger ? On ne règle pas une crise militaire en créant une autre crise militaire.
Je suis en phase avec toi.......
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire