Liberia : Extradition de l'ancien chef de la police, Mohammed Turay, vers la Sierra Leone
Mohammed Turay (ph)
Le gouvernement du Libéria a extradé l'ancien chef de la police sierra-léonaise, Mohammed Turay, vers son pays, la Sierra Leone. Cette extradition est intervenue sur demande du Président sierra-léonais, Julius Maada Bio, qui a prétexté que le suspect est impliqué dans la planification d'un complot de coup d'État qui a récemment échoué dans le pays.
Le ministre libérien de l'Information, Ledgerhood Rennie, a confirmé le mardi 08 août 2023 à Monrovia dans un communiqué de presse que l’ancien chef de la police sierra-léonaise recherché a été renvoyé dans son pays.
Turay, qui réside au Libéria depuis mars 2022, a été arrêté le 04 août dernier par la Police nationale du Libéria sur ordre du gouvernement sierra-leonais qui a fait une demande officielle pour qu'il soit extradé aux fins d'enquête et de poursuites éventuelles.
Extradition et justificatifs
Suite à cette requête, le pouvoir du Président libérien, George Weah, a répondu favorablement à la demande d'extradition. A ce propos, le gouvernement libérien, par la voix du ministre de l'Information, a justifié que Turay a été renvoyé du pays à la suite d'enquêtes préliminaires et également sur la base des assurances qu'il a reçues de son homologue sierra-léonais que les droits du suspect seront respectés.
L'extradition de Turay, a ajouté le gouvernement, est conforme aux lois du Libéria et au Traité de sécurité de non-agression de 1986 conclu par les gouvernements du Libéria, de la Sierra Leone et de la Guinée. De plus, Monrovia a ajouté que la décision d’extradition de Turay vers la Sierra Leone « est également conforme à la Convention de la CEDEAO de 1994 ».
Comme par prévention à toute situation fâcheuse, le Procureur du comté de Montserrado, Alhaji Sesay, qui s’était saisi de l’affaire, a averti que « la situation de coup d'État dans la sous-région est inquiétante, et avec nos élections en cours, nous devons protéger jalousement notre démocratie pendant cette période difficile ».
L’extradition éclaire intervenue n’est pas du gout de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (INHCR) qui a fait remarquer que le gouvernement aurait dû sérieusement tenir compte des obligations internationales en matière de droits de l'homme avant d'examiner la demande d'extradition de Turay.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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