Burkina Faso - Mali : Intervention militaire au Niger, les juntes malienne et burkinabè interpellent l'UA et l'ONU
Les présidents burkinabè Ibrahim Traoré et malien Assimi Goïta
Le Burkina Faso et le Mali ont interpellé, à travers un communiqie conjoint, le Conseil de paix de l’Union Africaine (UA) et le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU), sur leurs responsabilités relatives aux conséquences imprévisibles d’une intervention militaire, envisagée par les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) au Niger.
«Les Gouvernements de Transition du Burkina Faso et de la République du Mali en appellent à la responsabilité principale du Conseil de sécurité (de l’ONU), garante de la paix et de la sécurité internationale, pour empêcher, par tous les moyens à sa disposition, une action armée contre un Etat souverain (le Niger) dont l’ampleur des conséquences serait imprévisible » ont écrit les deux pays dans une lettre commune des chefs des diplomaties burkinabè et malienne
La ministre burkinabè des Affaires étrangères Olivia Rouamba et Malien Abdoulaye Diop ont indiqué « pouvoir compter sur la sagesse du Conseil de sécurité (et du Conseil de paix) pour éviter, outre la dégradation de la situation sécuritaire avec la multiplication et la propagation des groupes terroristes, un drame humanitaire, qui s’ajouterait aux difficultés d’une population en attente légitime d’un soutien pour faire face aux nombreux défis auxquelles elle est confrontée ».
En rappel, des militaires ont renversé le 26 juillet 2023 le président nigérien Mohamed Bazoum, dénonçant sa gestion de la crise sécuritaire, occasionnant une série de mesures et de sanctions contre le pays.
La Cédéao a également envisagé d’employer la force pour rétablir le président Bazoum.
Notons que le Burkina et le Mali avaient déjà protesté contre ces mesures, assurant qu'une action militaire contre le Niger sera assimilé comme une déclaration de guerre contre les deux pays et occasionnera de facto leur retrait de la Cédéao.
Dans leur lettre, le Burkina Faso et le Mali, ont réitéré « leurs attachements à la recherche de solutions par les voies exclusives de la diplomatie et de la négociation, seules à même de garantir la paix et la stabilité du Niger et de la région ».
Boa, Ouagadougou
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