Cedeao : Fin de l'ultimatum au Niger, dilemme !
Manifestants au Niger et le Presdent Tinubu (ph montage)
La CEDEAO et les militaires du CNSP au Niger arrivent ce dimanche 06 août 2023 à la fin du délai d'une semaine fixé pour l’organisation sous régionale pour que l'Armée nigérienne réinstalle le Président déchu ou à défaut faire face à une éventuelle intervention armée.
La fin de cet ultimatum est marquée d’une part par une gigantesque démonstration des Nigériens au Stade Général Seyni Kountché de Niamey pour exprimer leur soutien au CNSP et contre les sanctions et menaces d'intervention militaire externe et d’autre part par un lourd silence de la CEDEAO un peu embarrassée par des oppositions au Nigeria. C'est une période éprouvante pour les dirigeants africains qui espéraient faire reculer les militaires.
Depuis 2020, des militaires ont renversé des gouvernements démocratiquement élus dans des pays africains. En Afrique de l’Ouest, quatre pays ont été affectés par des coups d’Etat et ils sont le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Niger. La détection et l'arrestation précoces des cerveaux civils et militaires qui ont tenté de renverser le pouvoir en Sierra Leone mardi dernier ont empêché une nouvelle prise de pouvoir par les hommes en uniforme.
Avec le coup au Niger, un sommet extraordinaire de la CEDEAO a été convoqué le 30 juillet au Nigeria et des sanctions ont été prises avec un délai de 7 jours donne aux militaires pour revenir à l’ordre de départ.
La CEDEAO mettra-t-elle à exécution sa menace si le leader du CNSP, le Général Abdourahmane Tchiani, ne fait pas marche arrière ? Les heures et les jours à venir situeront les uns et les autres. Mais en attendant, les experts en relations internationales sont divisés non seulement sur la volonté politique de déployer la force pour rétablir l'ordre en République du Niger, mais aussi sur les implications d'une telle action.
Avant l’expiration de l’ultimatum, la CEDEAO a intensifié des démarches pour rallier certains africains à sa cause. Elle a d'abord envoyé une délégation de haut niveau au Niger, en Algérie, en Libye, mais sans réelle issue escomptée.
Pour ne pas être isolée, la junte a aussi dépêché des émissaires au Burkina Faso, en Guinée et au Mali pour se faire entendre afin de nouer des relations. Maintenant que l'ultimatum de sept jours arrive à son terme, que reste-t-il à faire ?
Répondre à cette question, à cette heure, serait un peu hâtive. Il serait salutaire d’avancer que l'action militaire ne dissuadera peut-être pas de futures irruptions de militaires au-devant de la scène politique dans des pays si les racines de l'injustice sociale, de la gestion malsaine et inefficace des affaires et des préjugés politiques ne sont pas résolues à la base.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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